La ville récolte déjà les bénéfices de l’Unesco
Cet été, une partie de Nice a été classée au titre de « la ville de la villégiature d’hiver de Riviera »
Lors de la 44e session du comité du patrimoine mondial, le 27 juillet, Nice a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, institution de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture. Mais qu’est-ce que cette inscription signifie ? Quelles zones concerne-t-elle ? Et qu’est-ce qu’elle va changer ?
CAPITALE DE LA VILLÉGIATURE D’HIVER DE RIVIERA.
« Nice a inventé le tourisme hivernal, affirme Rudy Salles, président délégué de l’office du tourisme métropolitain de Nice Côte d’Azur. Le climat doux de l’hiver et son cadre exceptionnel en ont fait une des destinations privilégiées de toute l’Europe avant de devenir également un lieu pour les vacances d’été. Le tsar de Russie logeait à l’hôtel Impérial, la reine Victoria d’Angleterre séjournait à l’hôtel Régina, toutes ces rencontres du monde entier ont marqué l’architecture de la ville. »
PLUS DE 500 HECTARES CLASSÉS.
Les deux siècles et demi d’activités touristiques ont façonné le paysage. Au total, ce sont 522 ha qui ont été classés. « C’est remarquable, commente le président délégué de l’office du tourisme. D’habitude, dans les villes, ce sont les monuments qui sont reconnus au patrimoine de l’Unesco. Là, on distingue toute une partie de la ville. » Dans cette zone, la promenade des Anglais, le mont Boron, les collines de Cimiez, mais aussi l’urbanisme, la végétalisation ainsi que le patrimoine architectural des hôtels et villas ou des immeubles d’agrément qui «expriment le caractère cosmopolite de la villégiature d’hiver », précise la mairie.
UNE DISTINCTION, ET APRÈS ?
Le Havre fait aussi partie des villes inscrites sur la liste du patrimoine de l’Unesco depuis 2005. Pour cette commune de Seine-Maritime, « la fréquentation touristique a augmenté de 40 % », indique Rudy Salles. Pour lui, la reconnaissance de l’Unesco permettra de développer « un tourisme de qualité, qui s’installe tout au long de l’année et qui prouve qu’il est agréable de vivre à Nice du 1er janvier au 31 décembre ». Selon lui, il n’y aura pas de changement sur la saison estivale qui est déjà « complète ». Le président avertit tout de même : « Ce titre peut également être retiré si on ne respecte pas le patrimoine classé. » Ainsi, pour l’ensemble des aménagements urbains à l’intérieur de la zone, les permis de construire et de démolir devront obtenir l’avis conforme de l’architecte des Bâtiments de France. Rudy Salles ajoute : « C’est extrêmement positif pour l’image de la ville à l’international, notamment en termes d’attractivité économique. »