Un plan pour répondre à « l’incurie »
Dès ce mercredi, Emmanuel Macron débarque à Marseille avec, derrière lui, un cortège fourni de huit ministres et secrétaires d’État, et, dans sa besace, un plan de grande ampleur pour la deuxième ville de France. Si le chef de l’État concentre ses efforts à Marseille, c’est, à en croire l’Élysée, parce que la ville « cumule un certain nombre de difficultés d’ordre sociologique et économique ». Une situation que l’Élysée attribue « aux collectivités locales, qui sont un peu, et ce n’est pas une injure de le dire, dans une forme d’incurie ou d’incapacité locale à répondre aux enjeux ».
Rénovation des écoles
Parmi les axes phares de ce plan, la question de la rénovation des écoles, au coeur de polémiques depuis de nombreuses années. À l’occasion de la rentrée scolaire jeudi, le chef de l’État se rendra dans une école du 13e arrondissement de Marseille, dans les quartiers nord de la ville. Un plan de rénovation de près de 300 écoles estimé à 1,2 milliard d’euros pour une durée de cinq ans est ainsi en préparation, en concertation avec l’Élysée. Le président se sait par ailleurs notamment attendu sur la question de la sécurité à Marseille. Une séquence « dédiée à la sécurité » s’est donc glissée dans son agenda dès son arrivée, ce mercredi après-midi. « On aura des annonces faites par le président en termes d’immobilier, d’équipement pour les policiers et en termes d’effectif », promet-on du côté de l’Élysée. L’occasion aussi pour le chef de l’État de rappeler le bilan du gouvernement en la matière, alors que, sur le terrain, les habitants des quartiers Nord se sentent délaissés.