La métropole prête à accompagner les élèves dans la vaccination
Pour inciter les élèves, la métropole niçoise propose d’installer des centres dans les établissements
À« presque 16 ans », Georges a choisi de se faire vacciner. Le jeune Niçois, qui a fait son entrée en seconde, a profité du centre éphémère installé, jeudi, dans le lycée GuillaumeApollinaire pour recevoir une première dose de la formule Pfizer. « Mes parents sont tous les deux vaccinés et je trouvais ça normal de le faire aussi », a-t-il confié avant l’injection. Il fait pourtant figure d’exception. « Dans ma classe, je suis le seul, et j’ai l’impression que beaucoup de jeunes ne veulent pas en entendre parler. »
Seuls 20 lycéens ont répondu présents, jeudi, dans cet établissement de l’est de Nice où la métropole et son agence de sécurité sanitaire et environnementale et de gestion des risques (Asser) proposaient des vaccins dans le réfectoire encore inoccupé. « Nous avons même eu quelques réactions assez vives de parents, ce [jeudi] matin. Et les élèves n’ont pas l’air spécialement pressés, relevait, sur place, la proviseure, Sylvie Pénicaut. Nous ne sommes pas là pour les inciter. On leur dit juste qu’en cas de sorties scolaires ou de voyage, le pass sanitaire leur sera demandé. » Selon les chiffres communiqués, jeudi, par l’agence régionale de santé (ARS), 49,3 % des 12-17 ans de Paca ont, au moins, reçu une injection en Paca, et 34 % ont bénéficié d’un schéma vaccinal complet. « Je crains qu’on soit en dessous dans cette partie de Nice avec certains quartiers qui se sont moins mobilisés pour la vaccination », précise encore la proviseure du lycée Guillaume-Apollinaire.
Manifestations antipass et antivax
Bryan, 15 ans, a aussi sauté le pas, jeudi. Même s’il n’était pas très emballé. « Ma mère m’a encouragé, mais mon père était contre », a-t-il glissé. Mercredi, 200 personnes ont manifesté devant le rectorat de Nice pour protester contre le pass sanitaire (obligatoire pour les 12-17 ans dès le 30 septembre) et la vaccination des enfants. Jeudi, un nouveau rassemblement était organisé face au collège Picasso, à Vallauris.
Du côté de Nice, la métropole assure qu’elle va rester mobilisée pour accompagner les scolaires. Christian Estrosi, jeudi, pointait « l’importance de vacciner dorénavant les plus jeunes pour éviter déjà une cinquième vague, alors que la quatrième est à peine en train de se terminer ». Les 70 établissements (collèges et lycées) présents sur le territoire métropolitain ont été sollicités pour l’installation de nouveaux centres éphémères. « Si nous avons assez de demandes émanant des parents et que les proviseurs sont d’accord, nous irons directement à la rencontre des élèves, indique Véronique Borré, la directrice de l’Asser. Sinon, nous les redirigerons vers les autres sites de vaccination classiques. »