C’est (vraiment ?) la saison ou jamais pour le PSG de Messi, Neymar et Mbappé
À Bruges, ce mercredi, le PSG commence sa campagne de Ligue des champions. Avec le titre comme objectif
Ce n’est plus une pancarte, c’est une affiche en 4 par 3. Le PSG commence sa saison de Ligue des champions, ce mercredi soir à Bruges, escorté du statut de grand favori de la compétition. Car on ne trimballe pas une triplette Messi-Neymar-Mbappé sans attirer un peu l’attention. Paris s’est donné les moyens de décrocher ce à quoi il aspire depuis dix ans. Mais il s’est en même temps posé tout seul une sorte d’ultimatum.
« Gagner n’est jamais mathématique »
« La pression est plus importante maintenant, avec l’arrivée de Leo [Messi], observait Angel Di Maria lors d’un entretien à ESPN. La Ligue des champions est l’objectif principal, encore plus qu’avant. » Mais Paris ne s’est pas fait que des amis avec ces signatures XXL, perçues comme une distorsion de concurrence dans une économie qui n’avait déjà plus grand-chose de rationnel et équilibré. « Beaucoup de gens veulent nous voir échouer », sait le coach Mauricio Pochettino, interrogé par Canal+. « Il ne faut pas surestimer une haine anti-PSG, assure David Alvarez, journaliste à El Pais. Il y a beaucoup de fans de Messi qui aimeraient bien le voir gagner une nouvelle C1 avant la retraite, par exemple. Tant que le Real ou le Barça seront en lice, Paris sera tranquille. Quand arriveront les tours à élimination directe, je suppose qu’il y aura une aversion à voir le PSG gagner. » La victoire ne semble donc plus un objectif, mais une obligation. « Non, il n’y a pas d’obligation, coupe l’ex-Parisien Vincent Guérin. L’effectif est incroyable, l’ambition est là, mais le PSG n’est pas seul au monde. » En réalité, tout dépendra de la manière dont ça se goupille sur le terrain. « J’ai joué au Real pendant cinq saisons, dans l’équipe des Galactiques, et je n’ai jamais gagné la Ligue des champions, regrettait Ronaldo sur DAZN. Gagner n’est jamais mathématique, cela vaut aussi pour le PSG. Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. »
Parmi eux, un aspect pas très palpable : le fameux « ADN du club ». Certains, à l’étranger, auraient la propriété de la molécule de la gagne. Le PSG pourrait toujours se brosser, lui, avec sa remontada et son élimination par les U19 de Manchester United dans les bagages. « Je trouve qu’on a fait bouger les choses dans les années 1990, reprend Guérin, vainqueur de la Coupe des coupes en 1996. Les finales de l’OM, les nôtres, les titres des Bleus… » Ne manquaient plus que les moyens de cette ambition. Ils sont là, désormais.« Je ne vais pas venir ici et dire que le PSG est la meilleure équipe du monde, ni celle à battre, a réagi Marquinhos en conférence de presse. Tu ne vas pas gagner un match juste avec ton nom. » Il paraît que ça aide, quand même.