Top départ pour la concertation sur la réforme des bourses
La réforme des bourses étudiantes revient sur le tapis. Lors de sa conférence de presse de rentrée, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a reconnu la « nécessité de revoir en profondeur le système de bourses sur critères sociaux ». Un avis partagé par les organisations étudiantes. « Ça fait des années que l’on demande cette réforme », abonde Étienne Matignon, le tout nouveau président de la Fédération des associations générales d’étudiants (Fage).
Une concertation doit s’ouvrir début octobre sur le sujet. Il faudra attendre juin, avec la remise du rapport du délégué interministériel, pour découvrir les contours du nouveau modèle, qui aura lieu, selon Sylvie Retailleau, à la rentrée 2024 ou 2025.
Objectif : supprimer les effets de seuil
Les bourses sont attribuées selon huit échelons en fonction des ressources des parents. En 2021-2022, les montants annuels étaient compris entre 1 042 et 5 736 €, et 38,4 % des étudiants touchaient une bourse.
Pour les organisations étudiantes, il est impératif que le nombre de boursiers soit augmenté. Le mode de calcul devrait aussi être revu pour supprimer les effets de seuil. La Fage souhaite décorréler la situation de l’étudiant de celle de ces parents. Autre sujet : la variation ou non du montant en fonction du lieu d’habitation. Enfin, l’Unef et L’Alternative plaident pour la création d’une allocation d’autonomie versée à tous les étudiants, d’un montant minimum de 1 102 €. Une idée qui semble inenvisageable pour le gouvernement.