Dans les médecines douces, il y a comme un os
Plusieurs professionnels mettent en garde contre les blessures que peut provoquer le recours à l’ostéopathie
Crac, le cou. Crac, le dos. Les manipulations ostéopathiques ou chiropratiques peuvent être lourdes de conséquences, si l’on en croit certains médecins. En 2016, la mort de la mannequin américaine Katie May après un AVC, dont le médecin légiste a établi l’origine comme étant « la manipulation du cou par un chiropracteur », est sans doute le cas le plus emblématique. Autant d’histoires isolées qui pointent du doigt les professions d’ostéopathe et de chiropracteur, réglementées depuis 2007.
« On assiste depuis un an et demi à la montée en puissance de “l’ostéobashing”, notamment de la part du collectif No FakeMed », désespère Philippe Sterlingot, président du Syndicat français des ostéopathes. « À ce jour, aucun travail ne démontre de corrélations entre manipulation cervicale et AVC », avance l’ostéopathe. Dès lors, selon lui, l’enjeu réside davantage dans la formation, afin de détecter les risques de caillots ou de fragilité des parois osseuses. Les ostéopathes sont formés en cinq ans dans des écoles reconnues, mais « pas suffisamment contrôlées par l’État », considère Philippe Sterlingot. « Parmi la trentaine d’écoles en France, il y en a une dizaine qui ne travaillent pas bien », estime-t-il.
Des risques encore peu étudiés
Pour Nicolas Pinsault, kinésithérapeute et chercheur à l’université de Grenoble, même si les cas sont « rarissimes », les manipulations des vertèbres et cervicales peuvent bien occasionner des « dissections artérielles ». Aussi, il assure que des confrères exerçant en clinique du dos opèrent régulièrement des patients avec des liaisons aux disques induites par de mauvaises manipulations. « Le problème est que, à l’inverse des ÉtatsUnis, les ostéopathes et chiropracteurs français ne sont pas reconnus comme des professionnels de santé, et ils ne disposent pas d’équipements
d’imagerie médicale pour constater d’éventuelles lésions avant / après manipulations », avance-t-il. À l’Association française des chiropracteurs, on « prend le problème très au sérieux », assure Charlène Chéron, sa porte-parole. Une étude britannique de la revue Chiropractic & Manual Therapies, publiée en 2017, suggère, quant à elle, « qu’il n’y aurait pas de relation de cause à effet entre les manipulations de la colonne vertébrale et les AVC », mais « que des pathologies préexistantes pourraient accroître le risque d’occurrence de ces événements ». Toutefois, ces professions, structurées depuis à peine vingt ans, restent peu étudiées.
La contre-offensive ukrainienne fait reculer l’armée russe dans la région de Kherson
Les forces russes ont été contraintes de battre en retraite, mardi, dans les régions de Kherson et de Kharkiv, en Ukraine. Du propre aveu du ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont fait reculer leur adversaire sur la rive occidentale du fleuve Dniepr, alors que la contre-offensive peinait à percer dans cette région. Les autorités d’occupation russes dans le sud de l’Ukraine ont appelé à ne « pas paniquer ». Selon des estimations occidentales et ukrainiennes, quelque 20 000 soldats russes seraient stationnés dans cette zone.