On prend le pari que ces paraathlètes vont faire parler d’eux
Pas ou peu connus du public, les para-athlètes français ont plusieurs occasions de se distinguer ces prochains mois
Fabien Lamirault, Hélios Latchoumanaya, Marie Patouillet… Ces noms ne vous évoquent rien ? Et pourtant on vous présente le numéro 1 mondial en para-tennis de table, et les numéros 3 en para-judo et para-cyclisme. S’il est encore trop tôt pour certifier que ces sportifs français, tout comme quelques centaines d’autres, iront aux Jeux olympiques de Paris en 2024, certains noms sortent déjà du lot. À commencer par « Yvan Wouandji Kepmegni, médaillé paralympique et champion d’Europe avec l’équipe de France de cécifoot », annonce Évelyne Ciriegi, présidente du comité régional olympique et sportif d’Île-de-France. Elle cite également Hélios Latchoumanaya, médaillé à Tokyo et champion d’Europe en para-judo, et Sandrine Martinet, « qui compte trois titres européens et un titre olympique à son actif » dans la même discipline.
Des Français redoutables
Moins connu mais tout aussi spectaculaire : le para-canoë. Ici, c’est Nélia Barbosa qui en impose. « Âgée de 24 ans, elle a remporté la Coupe du monde 2020 et est médaillée d’argent aux Jeux de Tokyo », précise Évelyne Ciriegi. Elle évoque enfin Marie Patouillet, championne du monde en para-cyclisme. En tennis de table maintenant, Benoît Froment, de la Fédération française handisport (FFH), donne le nom de Fabien Lamirault et Matéo Bohéas, « les numéros 1 et 5 mondiaux ». Côté rugby fauteuil, la super star, c’est le capitaine : « Jonathan Hivernat va figurer parmi les visages des Jeux paralympiques. L’équipe de France va tout faire pour remporter la médaille d’or, mais l’événement reste dans deux ans », tempère Michel Terrefond, directeur sportif de la discipline à la FFH.
De nombreuses échéances
Un peu tôt pour tirer des plans sur la comète, d’autant plus que « le chemin jusqu’aux Jeux reste encore très long », rappelle Alain Febvre, directeur sportif de l’escrime à la fédé. Les para-athlètes doivent encore s’illustrer lors des Coupes du monde, les championnats du monde et la Coupe d’Europe. Trop tôt donc pour donner des noms, mais pas pour parler d’objectifs : « On espère, au mieux, cinq médailles », lance le spécialiste. Mais, comme toujours dans le sport, « rien n’est écrit d’avance », note Évelyne Ciriegi. À l’exception peut-être de ce samedi : à deux ans des Jeux, Paris accueille à la Bastille la Journée paralympique. Un événement gratuit ponctué d’ateliers et de rencontres avec les para-athlètes tricolores.