Le cadeau d’un fils à sa mère
Rayonnante, Anouk Grinberg dans L’Innocent de Louis Garrel, mi-comédie tendre, mi-film de braquage découvert hors compétition, à Cannes. La comédienne, qu’on n’avait guère vue dernièrement, à l’exception d’un rôle de juge dans La Nuit du 12 de Dominik Moll, livre une performance lumineuse en maman solaire qui tombe amoureuse d’un ancien détenu joué par Roschdy Zem. « Louis Garrel m’a fait un beau cadeau avec le rôle de Sylvie, une femme pleine de vie qui me ressemble un peu », confie Anouk Grinberg. Le spectateur s’attache immédiatement à cette mère farfelue que son fils (joué par Louis Garrel lui-même) essaie, souvent maladroitement, de protéger de sa générosité et de son incurable optimisme. « Il lui empoisonne l’existence, explique l’actrice. Elle est si amoureuse qu’elle ne touche pas terre, et elle a juste envie qu’on lui fiche la paix. Mais leur relation est très belle. »
« Une femme heureuse »
« C’est inespéré pour une actrice de se voir confier le rôle d’une femme heureuse », abonde Anouk Grinberg. Beaucoup moins écervelée qu’on pourrait le croire, sa Sylvie est aussi touchante que L’Innocent, dans son ensemble. On tombe en amour pour le film et pour elle.