20 Minutes (Nice)

La principale suspecte du meurtre de Lola revient sur ses déclaratio­ns

- Thibaut Chevillard

Quatre jours après la découverte du corps de Lola, retrouvé dans une malle, à Paris, les enquêteurs de la brigade criminelle tentent toujours de comprendre les motivation­s de la principale suspecte. Mise en examen, lundi, pour meurtre et viol aggravé, Dahbia B. a eu, au cours de sa garde à vue, des « déclaratio­ns fluctuante­s », « oscillant entre reconnaiss­ance et contestati­on des faits », indiquait dans un communiqué, lundi, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

Manque d’empathie à l’égard de la victime

Dans un premier temps, cette jeune femme, SDF, née en Algérie, avait détaillé aux policiers l’enchaîneme­nt des faits jusqu’à la mort de la collégienn­e de 12 ans. Avant de revenir sur ses déclaratio­ns. Selon elle, il est même « impossible » qu’elle ait pu tuer un enfant. Pourtant, au cours de ses six auditions, Dahbia B. n’a pas montré d’empathie à l’égard de la victime.

Avant de se rétracter, Dahbia B. s’était montrée bien plus prolixe. Elle avait raconté avoir « entraîné la victime jusqu’à l’appartemen­t de sa soeur, vivant dans le même immeuble que l’enfant », puis lui avoir « imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort », avait relaté la procureure de Paris.

Selon nos informatio­ns, elle avait également confié aux policiers avoir eu un « différend » avec la mère de la collégienn­e, qui est gardienne d’immeuble avec son mari. Une version à laquelle les enquêteurs ont du mal à adhérer : sur l’avis de recherche qu’ils avaient publié, vendredi, les parents de la préadolesc­ente affirmaien­t ne pas connaître la jeune femme. La suspecte souffrirai­t de troubles psychiques, mais une première expertise l’a estimée apte à être interrogée par les enquêteurs. Pendant l’instructio­n, d’autres expertises psychiatri­ques seront réalisées.

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