La principale suspecte du meurtre de Lola revient sur ses déclarations
Quatre jours après la découverte du corps de Lola, retrouvé dans une malle, à Paris, les enquêteurs de la brigade criminelle tentent toujours de comprendre les motivations de la principale suspecte. Mise en examen, lundi, pour meurtre et viol aggravé, Dahbia B. a eu, au cours de sa garde à vue, des « déclarations fluctuantes », « oscillant entre reconnaissance et contestation des faits », indiquait dans un communiqué, lundi, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.
Manque d’empathie à l’égard de la victime
Dans un premier temps, cette jeune femme, SDF, née en Algérie, avait détaillé aux policiers l’enchaînement des faits jusqu’à la mort de la collégienne de 12 ans. Avant de revenir sur ses déclarations. Selon elle, il est même « impossible » qu’elle ait pu tuer un enfant. Pourtant, au cours de ses six auditions, Dahbia B. n’a pas montré d’empathie à l’égard de la victime.
Avant de se rétracter, Dahbia B. s’était montrée bien plus prolixe. Elle avait raconté avoir « entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa soeur, vivant dans le même immeuble que l’enfant », puis lui avoir « imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort », avait relaté la procureure de Paris.
Selon nos informations, elle avait également confié aux policiers avoir eu un « différend » avec la mère de la collégienne, qui est gardienne d’immeuble avec son mari. Une version à laquelle les enquêteurs ont du mal à adhérer : sur l’avis de recherche qu’ils avaient publié, vendredi, les parents de la préadolescente affirmaient ne pas connaître la jeune femme. La suspecte souffrirait de troubles psychiques, mais une première expertise l’a estimée apte à être interrogée par les enquêteurs. Pendant l’instruction, d’autres expertises psychiatriques seront réalisées.