Liz Truss arrête les frais
La Première ministre britannique, Liz Truss a annoncé sa démission, jeudi. Entrée en fonction le 6 septembre, la cheffe du gouvernement a reconnu qu’elle n’était plus en mesure de tenir les promesses faites pendant sa campagne, concluant le plus court mandat de l’histoire du pays. Le programme économique de la dirigeante conservatrice a créé la panique sur les marchés financiers, obligeant la Banque d’Angleterre à intervenir en urgence pour assurer la stabilité financière du pays. Le changement de ministre de l’Économie qui a suivi a fini par ôter tout crédit à la Première ministre, puisque le suivant a détricoté presque toutes les mesures initialement prévues.
Dès lors, Liz Truss n’avait plus que deux solutions, selon Agnès Alexandre-Collier, professeure de civilisation et de politique britannique à l’université de Bourgogne : « L’humiliation de devoir renoncer à tout », ou « s’accrocher à un poste pour lequel elle n’a plus aucune pertinence », puisque « le gouvernement mène une politique à l’inverse de ce qu’elle a préconisé ». Elle a choisi la première option. Le parti conservateur élira son nouveau chef de file – et donc, le nouveau Premier ministre – d’ici à vendredi prochain.