Obsession « Football Manager », ce jeu qui bouffe vos heures
Ce jeu vidéo, qui simule le rôle d’un entraîneur de club de foot, est si réaliste et addictif que nos lecteurs avouent y avoir passé beaucoup de temps
Vous avez décidé de boycotter le Mondial au Qatar ? Pas de problème : le jeu vidéo Football Manager devrait occuper vos jours et vos nuits à partir de mardi. L’édition 2023 vous plongera, comme tous les ans, dans la peau d’un entraîneur et vous laissera gérer de A à Z le destin du club de votre choix. Mais attention : Football Manager est très addictif. Au point de tourner, parfois, à « l’obsession », comme nous l’ont raconté nos lecteurs, qui ont répondu à notre appel à témoignages.
La série, née au milieu des années 2000, propose de gérer la tactique, les transferts, le budget de son club : tout est prétexte à se perdre dans les menus de « FM ». La série est d’ailleurs saluée pour son réalisme, certains clubs pro se servant de la base de données pour leur propre recrutement. De quoi en faire l’un des jeux vidéo les plus chronophages au monde.
Plus de six mille heures de jeu pour Marco !
Wilfried, 39 ans, y joue depuis ses 16 ans : « Bien sûr que je suis accro ! Je suis tellement fou de ce jeu que j’ai pris la version portable. » Edy explique avoir passé « deux cent soixante-quinze heures » sur Football Manager 2022. Mais la palme revient à Marco, joueur depuis l’édition 2011, qui estime à « six mille neuf cent quatre-vingt-cinq heures » son temps passé sur le jeu. « Ma copine m’a offert Football Manager pour Noël, raconte Yann. Je lui ai dit que c’était une mauvaise idée, même si j’étais ravi. » Le jeune homme lance une partie, avec le RB Salzbourg, un club autrichien : « J’avais pour obsession de gagner la Ligue des champions. Cela m’a pris onze saisons, mais j’y suis parvenu. J’ai passé environ mille heures sur le jeu. Chaque élimination était un coup terrible au moral. » Comment expliquer que les fans passent autant d’heures sur « FM » ? « C’est prenant, il y a tellement de paramètres à gérer : l’élaboration de sa tactique, la gestion des contrats, les jeunes joueurs qu’il faut faire arriver à maturité », tente d’expliquer Julien, qui « attend » que ses « enfants dorment » pour jouer. Mais gagner prend du temps – souvent trop. Alors, certains de nos lecteurs assument faire des sacrifices. « J’ai écourté de nombreuses soirées entre amis et, avec le Covid-19 et l’avènement du télétravail, j’ai passé de nombreuses heures à jouer plutôt qu’à travailler », confesse Yann. Attention, tout de même, au carton rouge de votre patron.