Garcia, de Villeurbane aux étoiles
Muriel Merolle a vécu, comme peu de passionnés, le sacre inédit de Caroline Garcia, dans la nuit de lundi à mardi, au Masters WTA, contre la Biélorusse Aryna Sabalenka (7-6, 6-4). « J’ai fait quelques coups droits et quelques revers dans mon salon à 3 heures du matin », raconte celle qui a formé la désormais n° 4 mondiale, de 2002 à 2007, à l’Asul Tennis Villeurbanne (Rhône). Elle reconnaît toutefois qu’elle était « plutôt sereine ». Il faut dire que l’aisance de la Rhodanienne sur ses jeux de service était source de relaxation. « La grosse différence, c’est qu’elle sert encore mieux et qu’elle va davantage au filet, ce qui lui permet d’abréger un peu les échanges, analyse son ancienne entraîneuse. Et puis, on la sent bien dans sa peau, épanouie et plus souriante. »
La meilleure serveuse du circuit – avec 394 aces cette saison, dont 10 contre Sabalenka – s’appuie aussi sur sa combativité et son agressivité, marques de fabrique de son retour au très haut niveau. Un mental qu’elle n’avait pas étant plus jeune, se souvient Muriel Merolle : « Les années où ça se passait moins bien, le manque de confiance et de physique l’atteignaient. »
La promesse d’un Grand Chelem
Également sacrée en Master 1000, il ne manque qu’un titre du Grand Chelem pour gonfler le palmarès de la joueuse de 29 ans. Depuis Villeurbanne, sa coach d’antan lui donne la recette : « Il faut avant tout qu’elle reste en forme physiquement et qu’elle garde le plaisir d’évoluer à ce niveau, de produire le jeu qu’elle produit. »