Animaux en entreprise « Apaisement » et « détente » garantis
De plus en plus de sociétés proposent à leurs salariés de ramener leur fidèle compagnon au bureau. Une initiative au poil, à en croire une majorité de lecteurs
Àla cafétéria de 20 Minutes, la discussion bat son plein. Est-ce une bonne idée de ramener son chien ou son chat en entreprise ? « Ça serait trop bien, on pourrait jouer avec pendant la journée », s’enflamme une collègue. « Non mais pas question, je vous supporte déjà, vous, c’est bien assez », rouspète un autre. Notre direction a tranché, c’est un veto. Pourtant, la pratique se développe dans nombre d’entreprises. « À mon travail, les animaux sont acceptés du moment que cela reste ponctuel, et que les collègues proches sont d’accord », raconte Sandra, une de nos lectrices, qui a répondu à notre appel à témoignages.
« La productivité augmentée »
Et c’est la principale raison qui motive les salariés. « Dans notre entreprise, nous avons deux chiens. Ils nous permettent de lâcher prise », témoigne Rolande. « Cela détend tout le monde, et la productivité des salariés est augmentée », ajoute Leïla. Plus fort que le séminaire, ramener son animal pourrait même aider à la cohésion de groupe. « On pourrait, par exemple, faire une promenade avec lui durant les temps de pause, ce qui incite à s’oxygéner et à marcher. C’est très bon pour la santé », s’enthousiasme Anne-Sophie. Pour Esther, cela pourrait même être un stress en moins de ne pas savoir son animal seul chez soi. « J’ai deux teckels, si je pouvais les emmener au travail, cela me permettait d’être plus sereine sur mes horaires en arrêtant de me demander s’ils ont besoin de sortir. » Seule condition, selon nos lecteurs, les animaux seraient obligés de s’entendre une fois en entreprise. « Certains animaux s’entendent et d’autres se détestent. Les conséquences peuvent être dramatiques, estime Loïc. Les animaux n’ont que l’instinct pour se défendre (…), et leur défense, c’est l’attaque. Par conséquent, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de ramener ses animaux au travail. »
« En revanche, comment faire avec les personnes qui ont peur des chiens ? », questionne Esther. Et c’est bien toute la problématique de ce sujet. Contrairement à ce que pensent les propriétaires de chiens qui vous assurent au parc « que Marley est gentil comme un coeur », les animaux ne font pas l’unanimité. « L’idée est bonne, mais, pour le bienêtre de quelques-uns, on risque de créer de la souffrance et de l’aigreur chez d’autres », estime Varoon. Cette aigreur, on pourrait la retrouver chez les allergiques aux animaux, qui n’applaudiront pas l’annonce de leur direction. « Si c’est un collègue employé qui vient avec son animal de compagnie, nous avons plus de moyens pour contester leurs venues, mais serons-nous écoutés ? », interroge Varoon. Espérons que ce débat animalier sera toujours proposé avec diplomatie dans les entreprises.