La réforme de l’assurancechômage validée
Le gouvernement n’aura finalement pas eu à dégainer l’arme constitutionnelle du 49.3. Jeudi, les sénateurs ont entériné, par un ultime vote, un compromis trouvé avec les députés sur la modulation de l’assurancechômage selon la conjoncture. Le texte hérissait la gauche, l’extrême droite et les syndicats, mais a finalement été adopté grâce à un accord entre la majorité présidentielle et la droite. Ce projet de loi ouvre la possibilité, par décret, de moduler certaines règles de l’assurance chômage, afin qu’elle soit « plus stricte quand trop d’emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé », selon la promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
La droite durcit encore la réforme
Le compromis trouvé s’est fait au prix d’autres durcissements. Il a été ajouté que le refus à deux reprises en un an d’un CDI, après un CDD ou un contrat d’intérim sur le même poste, le même lieu et avec la même rémunération, entraînera la perte de l’indemnisation chômage. Autre disposition qui fait débat : l’abandon de poste sera désormais assimilé à une démission, pour limiter l’accès à l’assurance-chômage. Quitte à oublier qu’il s’agit, parfois, du dernier moyen pour un salarié d’exprimer son mal-être au travail.