Au royaume des dystopies, la Belgique en connaît un rayon
La télévision de 2022 n’est pas avare de dystopies. Ce genre médiatique permet au téléspectateur de se projeter dans un futur inventé ou, du moins, imaginé sur la base d’informations contemporaines. Si France 2 et BFM TV se sont essayées au genre, il faut remonter à 2006 pour trouver ce que la télévision a fait de mieux en la matière. Avec « Bye bye Belgium », une émission envisageant la séparation de la Belgique entre la Wallonie et la Flandre, la RTBF a plié le game du format.
« La réalité a dépassé la fiction »
Dès les premières minutes de diffusion, la ligne rouge installée à la RTBF est assaillie d’appels de téléspectateurs inquiets. Des reportages, réalisés quelques jours avant la diffusion, sont aussi diffusés. On y voit des personnalités politiques, mais aussi des célébrités belges, se prêter au jeu. La chanteuse Annie Cordy réagit par exemple à l’annonce d’une séparation du nord et du sud de la Belgique.
Pour son direct depuis le Palais royal, le journaliste politique Frédéric Gersdorff était, lui, entouré de quelques comédiens mobilisés pour l’occasion. « Là où la situation est devenue inoubliable, c’est lorsque des dizaines de personnes sont venues véritablement manifester pour la sauvegarde de la Belgique, raconte le journaliste à 20 Minutes. La réalité a dépassé la fiction. À un moment, j’ai arrêté de lire le scénario pour dire ce qu’il se passait vraiment devant moi pour maintenir l’union du pays. »