« Inu-Oh », du théâtre nô à l’opéra-rock
Le réalisateur japonais Maasaki Yuasa, connu pour Ride Your Wave, est le premier à le reconnaître. Son film d’animation Inu-Oh, qui sort en salles ce mercredi, n’est pas facile d’accès. L’amitié entre un moine joueur de biwa – guitare japonaise traditionnelle – aveugle et un être terriblement difforme emporte le spectateur au XIVe siècle. « Ils ont révolutionné le théâtre nô, explique Maasaki Yuasa. Et j’ai eu envie d’essayer de rendre leur travail accessible au jeune public. »
Tout pour la musique
Ce conte époustouflant, tant visuellement que musicalement, a reçu un accueil triomphal au festival d’Annecy. « Dans Inu-Oh, je suis allé plus loin que d’habitude en montrant mes héros comme des rock stars et en considérant chaque chanson comme un personnage », précise le cinéaste. La bande-son du film, que l’on doit à Otomo Yoshihide, est un atout majeur d’une oeuvre originale mêlant différents styles visuels pour dérouter un spectateur qui se laisse envoûter par un Japon médiéval fantasmé.