RECONNAÎTRE LES FORMES DE VIOLENCES
À date, sur la seule année 2022, 102 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. En plus de ce sombre constat, la lutte contre les violences faites aux femmes, à laquelle est consacrée cette journée du 25 novembre, doit rappeler les différentes facettes de la violence. Physique, verbale, psychologique, sexuelle, économique et administrative sont les six types de violences définis par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), un réseau de 78 associations qui accueillent et orientent chaque année 450 000 femmes. « Ces violences ne sont jamais isolées, mais corrélées, imbriquées », explique sa directrice générale Françoise Brié. La privation de ressources, le surendettement, le non-paiement de la pension alimentaire ou la confiscation des papiers, difficilement repérables par l’entourage, constituent donc aussi des violences.
QUE FAIRE QUAND ON EST TÉMOIN ?
« C’est une position délicate, admet la directrice de la FNSF. Si l’on a des doutes, je suggère de téléphoner au 3919 car la plateforme dispense des conseils à l’entourage sur la manière de réagir. » En gros, affronter le problème brutalement ou le dénoncer sans accord de la victime n’est pas une solution : « Il faut toujours être dans le soutien, conseille Françoise Brié. Souvent, la victime a besoin de temps pour réaliser qu’elle doit quitter son compagnon. »