La ministre Fleur Pellerin veut former des showrunners à la française
La ministre de la Culture revient de Los Angeles
Fleur Pellerin explique à 20 Minutes pourquoi sa visite aux studios hollywoodiens était essentielle pour faire revenir les tournages de films étrangers en France, après le vote d’une extension du crédit d’impôt de 20 à 30 % et le relèvement de son plafond à 30 millions d’euros. Comment avez-vous été reçue la semaine dernière à Hollywood ? Fox, Sony, Universal, Disney, Warner, Amazon… Tous ont vanté la qualité de nos équipes techniques. C’est donc bien le rehaussement du crédit d’impôt qui va faire choisir la France pour un tournage. Christopher Nolan nous a confirmé qu’il viendra tourner en France son film Dunkirk, sur la bataille de Dunkerque. Les réponses apportées à Marvel chez Disney pourraient nous permettre de remporter d’autres tournages. Vous êtes allée voir comment on formait les professionnels des séries télévisées… Je tenais à voir comment les Américains ont, depuis une vingtaine d’années, formé leurs showrunners, qui assurent la direction artistique, maîtrisent l’écriture de la série et dirigent des pools de scénaristes. Ce que les universités américaines ont fait nous aidera à mettre en place un programme de formation attractif pour compléter le cursus créé il y a deux ans au sein de l’école de cinéma la Fémis. Où en est votre projet de festival international des séries ? Laurence Herszberg, directrice de Série Mania, va me faire des propositions très rapidement. Et je suis très heureuse que la productrice Iris Bücher et l’auteure d’« Engrenages », Anne Landois, l’accompagnent pour développer ce grand festival des séries. Je souhaite que la première édition ait lieu en 2017. L’association Promouvoir a attaqué Les Huits Salopards… Cette association gagne, non pas parce qu’elle est forte, mais parce que la réglementation est trop restrictive. Jean-François Mary, le président de la Commission de classifications devrait me rendre un rapport à ce sujet la semaine prochaine. Il est hors de question de laisser une association faire la pluie et le beau temps en matière de classification des films et de continuer à subir ses attaques.