Des tarifs insupportables pour les fans
Les supporters anglais protestent contre le prix des places
On le sait, la Premier League est pétée de thunes. Elle l’est tellement qu’elle a fait une sacrée annonce mardi. Dès la saison prochaine, elle n’aura plus besoin de faire appel à un sponsor pour qu’il colle son nom à côté de son logo. Le trésor de guerre de 10,6 milliards d’euros arraché aux diffuseurs lui permet de voir venir. A l’inverse, les supporters, eux, sont assez furax de toujours devoir raquer des tickets à des prix exorbitants. « La guerre à l’avidité » C’est le cas à Liverpool, où 10 000 fans des Reds ont quitté le stade le week-end dernier pour protester contre la dernière hausse des tarifs (lirel’encadré). « Les clubs de Premier League bénéficient d’une augmentation globale de leurs revenus de 3 milliards grâce aux droits télé, peste Gareth Cummins, le porte-parole de la fédération des supporters anglais (FSF). Et il y en a encore qui continuent d’augmenter les prix. » Alors forcément, les banderoles fleurissent dans les stades, les supporters déclarent « la guerre à l’avidité », les pétitions en ligne se multiplient. Une opération tribunes vides dans tous les stades de Premier League a même été évoquée. En attendant, la FSF cible ses efforts sur une aide pour les supporters qui soutiennent leur équipe à l’extérieur. En faisant subventionner le prix par les clubs, ils espèrent obtenir un tarif unique de 20 livres (25 €) par déplacement. Ce combat-là trouvera peutêtre son épilogue en mars, lors de la prochaine assemblée des propriétaires des clubs du championnat anglais. Gareth Cummins ne désespère pas : « On a de bonnes relations avec certains d’entre eux. Avec d’autres, c’est plus dur, notamment ceux détenus par des gens aux Etats-Unis ou dans le Golfe. » Sachant que la FSF n’est pas complètement rétrograde. « Les grands clubs qui vendent des packages avec des hôtels, qui font venir des gens de Norvège ou de Malaisie, ils doivent trouver l’équilibre, réclame le porte-parole. On accepte ces tickets à 120 livres (153 €), mais cet argent devrait servir à subventionner les places les moins chères, pour les jeunes et les chômeurs. » Vu les tarifs, même un mec qui bosse aura du mal à lâcher une somme pareille.