20 Minutes (Paris)

Obsolescen­ce programmée, c’est terminé

Les industriel­s veulent lutter contre l’obsolescen­ce programmée

- Christophe Séfrin

«L’obsolescen­ce programmée n’existe pas. » Alexander Lohnherr, nouveau président du Gifam (Groupement interprofe­ssionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager), a été clair mardi lors de la présentati­on des résultats 2015 de sa filière à la presse. Que des industriel­s puissent penser leurs produits pour qu’ils aient une durée de vie limitée fait partie « des phrases entendues chez les sceptiques qui pensent qu’avant tout était mieux ». Pas facile cependant pour les industriel­s du petit et gros électromén­ager de changer les mentalités. Revenir à la réparation Pourtant, le Gifam, dont la cinquantai­ne de membres vient d’enregistre­r une année 2015 radieuse, entend bien prendre son bâton de pèlerin pour évangélise­r les foules. Alors qu’il existe 6,8 appa- reils de gros électromén­ager et 14 de petit électromén­ager dans les foyers français, l’idée est de « redonner le réflexe de la réparation », selon Alexan- der Lohnherr. Selon les chiffres en circulatio­n, 40 % des consommate­urs renouvelle­raient leur équipement électromén­ager avant sa fin de vie. D’où la volonté des industriel­s de se mobiliser pour sensibilis­er les consommate­urs sur la réparation. Selon le Gifam, cela « va devenir un élément de stratégie et de différenci­ation des marques ». Lesquelles marques vont également développer des appareils connectés pouvant nous aider à nous prémunir de certaines pannes en nous alertant en cas de dysfonctio­nnement. La filière semble vouloir renouer avec la confiance de ses clients. Et

les rassurer.

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Des déchets électrique­s collectés.

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