« Cela m’aide à prendre du recul »
Pour préparer son Executive MBA, Estelle a utilisé son compte personnel de formation
Une pionnière ou presque ! En décidant d’utiliser ses heures capitalisées sur son compte personnel de formation (CPF) pour faire une formation continue à l’université, Estelle Lemaistre-Koenig a essuyé les plâtres du dispositif lancé le 1er janvier 2015. Après des mois de recherches, cette cadre en ressources humaines dans l’industrie chimique opte pour l’Executive MBA de l’université de Paris-Dauphine « pour le savoir du milieu universitaire et pour le partenariat avec l’université UQAM au Canada ». Son objectif : anticiper la suite de sa carrière et développer ses compétences. « Pour une femme de plus de 40 ans, le marché de l’emploi se complexifie. J’avais besoin de sortir de l’opérationnel pour prendre de la hauteur et réfléchir à la suite de mon parcours », explique-telle. Et pour cela, elle entend bien mobiliser ses 148 heures acquises au titre du CPF et s’inscrit en ligne surmoncompteformation.gouv.fr. Trouver les informations « Renseigner mon profil a été assez simple. En revanche, repérer le diplôme visé n’a rien d’intuitif. Le catalogue en ligne compile diplômes de l’Education nationale, formations régionales, celles du ministère du Travail, etc. On jongle avec différents référentiels. Impossible de s’y retrouver », regrette-t-elle. De mails en coups de fil, elle finit par obtenir le numéro de la formation visée auprès du service formation continue de Dauphine et termine sa demande de formation en ligne. Puis son dossier est pris en charge par l’OPCA, l’organisme professionnel collecteur agréé, qui, au vu de son profil et de la formation préparée (diplômante), finance les 379 heures supplémentaires. Depuis septembre 2015, elle a donc entamé ce cycle de formation continue à temps partiel qui s’étale sur 22 mois et 675 heures. Les sessions se déroulent le vendredi, samedi et dimanche, une à deux fois par mois, plus un séjour d’études au Canada cet été. « Le vendredi, je pose un jour de congé ou de RTT. C’est un investissement pour moi et pour ma famille, le rythme étant différent et la charge de travail énorme. Le soir après le boulot, je me connecte sur Skype avec d’autres stagiaires pour des devoirs communs. C’est dur, mais très riche. Cela m’aide à prendre du recul et j’espère que ça m’ouvrira des possibilités dans les RH ou ailleurs », conclut-elle.