La sécurité des cars en question
En 24 heures, deux accidents meurtriers de car scolaire. Jeudi, six adolescents ont été tués à Rochefort (Charente-Maritime). Mercredi, près de Montbenoît (Doubs), deux collégiens sont morts après le renversement de leur car. Le conducteur de ce dernier a été mis en examen pour « homicides et blessures involontaires par imprudence pour vitesse excessive ». Quelle sécurité offrent les transports scolaires, qui concernent chaque jour plus de quatre millions d’élèves, dont la moitié en secteur rural ? Statistiquement, les drames sont rares sur les trente dernières années : 10 enfants et adolescents décédés dans les années 2000 et six dans les années 1990. Dans les années 1980, un seul accident mortel est survenu, en 1982, mais la mort de 53 personnes, dont 44 enfants, près de Beaune (Côte-d’Or), a marqué les esprits. Avec 14 victimes, les années 2010 se montrent particulièrement meurtrières. Les cars scolaires ne bénéficient pas d’équipements spécifiques, mais passent des visites techniques tous les six mois. Depuis 2003, les passagers doivent boucler leur ceinture de sécu- rité, malheureusement l’obligation est peu respectée. Les conducteurs reçoivent une formation initiale de 140 heures minimum et d’une formation continue tous les cinq ans. Ceux qui transportent des enfants doivent aussi se soumettre à une visite médicale tous les cinq ans. Depuis 2006, ils ne peuvent pas rouler plus de 4 h 30 d’affilée et 9 heures par jour. Ils ne peuvent pas non plus dépasser les 100 km/h sur autoroutes.