Ça se réglera à la maison !
Pays hôte, la France donne le coup d’envoi du championnat du monde de handball contre le Brésil, ce soir. Avec un objectif : conserver son titre.
On y est. Quatre mois et demi après la médaille d’argent aux JO, l’équipe de France de handball accueille enfin son championnat du monde. A l’heure d’affronter le Brésil en match d’ouverture, ce mercredi soir (20 h 45) ) Paris, l’attente du public est énorme envers cette équipe qui gagne (presque) tout le temps. Didier Dinart, l’entraîneur, en a bien conscience.
Est-ce que les Bleus ont le droit de ne pas gagner ce Mondial ?
C’est compliqué de dire qu’on peut ne pas gagner. On a gagné au Qatar, en Suède, au Danemark, à Londres, en Croatie. En organisant ce Mondial, il y a forcément une grande attente de résultat. Après, il peut y avoir différentes façons de perdre. Si on est amené à céder un match décisif, il faudra que ce soit de la « meilleure » façon, si je puis dire, pas parce qu’on a trop envie, trop peur ou je ne sais pas quoi. La peur, elle peut venir du fait de jouer à domicile, avec tout ce que cela implique ? La pression va être là, à chaque instant. Mais on vit aussi pour ça. On est des privilégiés de pouvoir jouer ce Mondial devant notre public, avec cette si grande attente. Il faudra savoir transformer ce stress en énergie positive. L’équipe de France a évidemment les moyens de gagner, mais il ne faut pas croire que ça va venir en claquant des doigts.
Cette compétition ne serait-elle pas une sorte d’apothéose annoncée pour certains cadres qui sont sur la fin, comme Omeyer ou Narcisse ?
Je ne crois pas que les joueurs fassent attention à cet aspect. Le fait de jouer en France constitue en soi quelque chose d’assez énorme pour ne pas se préoccuper de considérations personnelles. C’est l’objectif de groupe qui va faire que les joueurs pourront s’y retrouver par la suite. Attention à ne pas mettre trop d’émotions…
Depuis votre reprise en main de l’équipe en 2015, avez-vous perçu des petites choses à régler ?
Je ne vais pas tout révolutionner. Il y a peut-être quelques améliorations à avoir au niveau du pragmatisme. Il faut être toujours plus pointu. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire, on répète les choses depuis trois ans maintenant. Le plus gros boulot, c’est gérer la partie remise en question et motivation.
« Mon boulot sera de gérer la partie remise en question et la motivation. »