« J’harmoniserais les retraites »
La présidente du Parti radical de gauche répond aux internautes de « 20 Minutes »
Dans la perspective de la présidentielle, 20 Minutes propose à ses lecteurs de poser leurs questions aux candidats à la primaire de la gauche. Sylvia Pinel, présidente du Parti radical de gauche, s’est prêtée à l’exercice.
Gilles : Quelles sont vos mesures contre le chômage ?
Je propose la suppression immédiate et totale des charges sur la branche famille de la Sécurité sociale payée par les employeurs pour leur donner de l’oxygène et leur permettre de recruter. Même chose pour la réforme fiscale de l’impôt sur les sociétés, avec un taux maximum de 20 %, mais une assiette élargie, pour que nous puissions imposer les bénéfices et les activités mondiales des entreprises afin de lutter contre les paradis fiscaux. Et pour lutter contre la précarité des CDD des personnes les moins qualifiées, je propose un crédit d’impôt de 1,5 % dans la limite de deux Smic pour les CDI.
Romain : Etes-vous pour la sortie du nucléaire ?
En tant qu’ancienne ministre du Logement, je veux renforcer les travaux de rénovation et d’économies d’énergie, en favorisant les matériaux innovants. C’est aussi important pour la facture des ménages que pour la création d’emplois. Mais je n’oppose pas les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire. Celle-ci est le gage de notre indépendance, de notre capacité à avoir une énergie bon marché. Il faut, bien sûr, veiller à la sûreté de nos équipements, mais il ne faut pas non plus se priver de la recherche qui existe en la matière. Je suis pour une écologie de progrès, pas une écologie de blocage.
Scie : Qu’envisagez-vous pour le sytème de retraite ?
Je souhaite passer à un système de retraite par points, pour la pénibilité, la maternité, le handicap. Les systèmes seraient harmonisés et les personnes concernées auraient une certaine liberté pour leur départ à la retraite, car elles pourraient calculer leurs droits plus facilement. L’idée est de garder le principe de répartition et de solidarité entre les générations, mais le détail des mesures devra être travaillé avec les partenaires sociaux.
Charlotte : Vous vous engagez pour l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Quid de la GPA ?
Je ne suis pas pour l’ouverture de la gestation pour autrui. Les radicaux ont toujours été extrêmement avant-gardistes sur ces questions sociétales. Mais j’estime que l’on est face à un problème de marchandisation du corps de la femme et, au nom des valeurs que je porte, je ne peux pas envisager cela.