Les Républicains veulent (toujours) couvrir le périph’
Le groupe LR renouvelle sa proposition de l’enfouir
Trois ans après sa promesse électorale, Nathalie KosciuskoMorizet, présidente du groupe parisien Les Républicains (LR), ressort du chapeau le projet d’une couverture « progressive » du périphérique. Sa formation déposera au conseil de Paris – qui débute ce lundi – une délibération pour transformer cette autoroute urbaine, à l’échelle de plusieurs décennies. Selon cette proposition que 20 Minutes a pu consulter, le groupe LR souhaite à travers ce système casser la « barrière physique ancrée dans la culture des habitants de la métropole » qui a « plutôt tendance à se renforcer qu’à s’estomper ». « La couverture du périphérique et des emprises pénétrantes ferroviaires n’est pas une utopie, mais une ardente nécessité. C’est favoriser l’inclusion de ses riverains dans la capitale, alors que les projets médiatisés ces dernières semaines se concentrent sur l‘hypercentre de Paris », note le groupe. Le périphérique pourrait par exemple accueillir, sur certains tronçons, « une couverture légère sous forme de panneaux solaires » quand d’autres zones seraient purement « couvertes » ou « enfouies ». Un moyen, d’après le groupe, d’estomper le bruit et de canaliser les émissions de polluants, le long de cet axe de 35 km de long, près duquel vivent 10 000 Parisiens. Si le projet de 2014 avait un coût avoisinant les 11 milliards d’euros, la version 2017 n’est pas encore chiffrée. Quelques pistes de financement sont avancées, comme « la valorisation foncière des espaces couverts et des surlargeurs ».
Une démarche politique ?
L’exécutif n’y voit qu’une position « opportuniste ». « La couverture totale est inenvisageable. En fait, l’essentiel de ce voeu sert à contester nos mesures : la mise en place d’une zone à circulation restreinte ou encore la fermeture des berges de Seine, dénonce le premier adjoint à la Mairie de Paris, Bruno Julliard, interrogé par 20 Minutes. Ils ont trouvé un nouveau prétexte pour faire un procès à la politique de circulation de la Ville de Paris. A terme, le périphérique ne pourra pas être l’autoroute urbaine qu’elle est aujourd’hui, car la place de la voiture va fortement diminuer. »