Des bons plants pour son balcon
Les conseils des professionnels pour se faire un potager en ville aux petits oignons
Les amoureux de la nature exilés en ville peuvent se rassurer. On peut avoir la main verte même quand on n’a qu’un balcon. Mais, pour aménager une jardinière urbaine, encore faut-il savoir quoi planter. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il est un peu tôt. Pour la jardinière du Jardin des Merlettes, un organisme nivernais (58) de formation en jardinage, avec l’arrivée du printemps « vous préparez surtout vos semées, vous vous occupez de la terre, vous mettez en place les supports pour la suite. En matière d’organisation de l’espace, il y a de quoi faire. » Mais pour planter, pas tant que cela. En cause selon elle: « le sol n’est pas vraiment réchauffé avant le mois de mai ». Pire encore sur un balcon, où sont généralement réunies « des conditions très difficiles et très différentes du milieu naturel des plantes ». Dans sa ligne de mire, l’ombre, « des effets de vent non négligeables sur un balcon », mais aussi le manque de place. La mise en garde est rude, mais ce n’est pas la fin des haricots pour autant, puisque ces derniers peuvent par exemple être plantés sur son balcon dès « début avril, comme les petits pois », d’après Arielle Bony, coordinatrice de projets et animatrice de jardinage au sein de l’association parisienne Graine de jardinier. Choisir des grands pots Encore faut-il tout de même avoir un peu d’espace, reconnaît-elle. « Les radis, c’est un plant tous les 20 centimètres », par exemple. Pour des tomates, il faudra utiliser « un pot un peu plus gros ». Dans la même logique, les balconnières sont donc à proscrire. « Elles sont longues mais pas très hautes. Ça va pour les fleurs, mais ce n’est pas bon pour les plantes, les racines n’ont pas assez de place. » Et pour les petits balcons, alors? La réponse de l’éco-paysagiste, jardinière et formatrice Cécile Contat se trouve dans les fruits : « Les fraisiers, ça tient très bien et ça pousse tout seul, c’est une plante très facile. » Autre bon plan, « la ciboulette, qui se marie bien avec le fraisier », dans la terre comme dans l’assiette, ou alors la menthe, évoque encore Cécile Contat. Mais l’essentiel pour l’éco-paysagiste se trouve dans la qualité du « mélange de culture » qui doit être constitué de « terreau de plantation, de sable pour que l’eau circule bien et de la terre de bruyère pour réduire l’acidité de l’eau ». Suivre ces conseils est la certitude de planter… sans se planter.