« Je suis le candidat d’une France ouverte »
Le candidat d’En marche ! veut une politique de compétitivité « approfondie »
Atrois jours du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron figure parmi les favoris de cette élection. Le candidat d’En marche ! a répondu aux questions de 20 Minutes. Selon Marine Le Pen, vous seriez « un mondialiste décomplexé ». Etes-vous le candidat de la mondialisation ? Je suis le candidat d’une France ouverte, ce qui me paraît être la définition même du patriotisme. Je suis l’ennemi du nationalisme, dont madame Le Pen est la candidate. Monsieur Fillon la poursuit dans ses dérives. Je suis le candidat d’une France qui a des intérêts, qui veut les protéger et les défendre, mais qui opère dans un monde ouvert. Parce que 2 millions de concitoyens travaillent dans des entreprises étrangères opérant en France et que plusieurs millions de Français vivent de nos exportations. Parce que nous sommes une culture qui a toujours rayonné dans le monde. Pour autant, je ne suis pas le candidat de la mondialisation heureuse. Vous proposez de réduire le coût du travail et de donner plus de marge de manoeuvre aux entreprises. Il s’agit donc d’approfondir ce qui a été fait pendant ce quinquennat ? Une politique en faveur de la compétitivité a été commencée dans ce quinquennat, mais trop tardivement, trop modestement. Il faut aller plus loin, plus clair, plus fort. Donc, en 2018, je verserai le CICE [crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi] au titre de l’année 2017 et je ferai un allègement de charge de six points, qui remplacera le CICE. Ce sera un vrai choc de compétitivité. Il faut aussi aller plus loin en matière de simplification du droit du travail, en ne gardant que les principes et les règles fondamentales dans la loi et en donnant beaucoup plus de possibilités de changer les choses par l’accord majoritaire des salariés au sein des entreprises. Vous avez déclaré : « La vie économique est faite de créations et de destructions. » On ne peut donc rien faire contre les délocalisations ? Quand une entreprise n’est plus rentable, il ne faut pas chercher à la maintenir artificiellement. On ne rend pas service aux salariés. Moi, je ne veux pas protéger les emplois qui ne sont plus d’aujourd’hui ni de demain. Je préfère protéger les gens en donnant plus de souplesse aux entreprises et en formant les chômeurs aux emplois d’avenir dans la silver economy, la domotique, les énergies nouvelles… Sur 20minutes.fr