Le pouvoir de rachat du Stade Français
Le club parisien reçoit le Racing 92, dimanche (17 h), à Jean-Bouin
Des rebondissements, du suspense, des pleurs… Le feuilleton de la non-fusion entre le Stade Français et le Racing 92, qui s’affrontent dimanche, n’est toujours pas terminé. Alors que le club parisien croule sous une dette énorme, estimée entre 6 et 8 millions d’euros, en coulisses, on s’active pour racheter l’équipe aux 14 boucliers de Brennus. Les anciens mobilisés Plusieurs anciens joueurs du club (Lombard, Dominici, Rabadan…) se sont récemment réunis pour discuter d’un rachat potentiel du club. « En soi, c’est une bonne idée, estime Nathalie Lemann, vice-présidente de l’association de supporters Le Virage des Dieux. Ce sont des joueurs qui aiment le club, qui connaissent son personnel, ses infrastructures. » Si les joueurs concernés ne veulent pas communiquer sur le sujet, Fabrice Landreau, ancien talonneur du club, lâche timidement : « Ça démontre l’esprit du Stade Français. Ce sont des joueurs qui sont fortement attachés au club. » L’objectif de cette association d’anciens? Rassembler dix millions d’euros par an pour les trois prochaines saisons. « Selon moi, ce n’est pas viable, estime Nathalie Lemann. Ils n’ont pas les reins assez solides pour le faire. Ce ne sont pas des millionnaires, ça peut durer deux, trois ans mais pas plus. Il y a près de 120 personnes à payer par mois, plus la location du stade. » Fabrice Landreau se veut plus optimiste. « Je pense qu’ils vont présenter un projet assez solide. Ils ont bien géré leur après-rugby, ils ne sont pas naïfs. » Pour l’ancien entraîneur de Grenoble, c’est surtout le modèle économique qui doit changer. Thomas Savare a perdu 5 ou 6 millions d’euros par an depuis 2011 et son rachat du club. « Le chantier est surtout financier. Il faudra peut-être repartir avec la formation. Pour avoir une équipe compétitive qui permette de retrouver l’équilibre financier d’ici cinq ans. »