Un G7 en manque d’accord
Les dirigeants des pays du G7 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Japon, Canada et Italie) se sont réunis vendredi et samedi à Taormine (Sicile, Italie), pour parler terrorisme, climat, migrants… Mais, à l’issue de ces discussions, rien de concret ou presque. Samedi, le sommet s’est en effet terminé sur un échec. Pour la première fois de son histoire, l’unité du G7 s’est brisée sur la question cruciale du climat, face à un Donald Trump plus résolu que jamais à jouer sa partition, en dépit des pressions répétées des Européens, du Canada et du Japon. « Je prendrai ma décision finale sur l’Accord de Paris la semaine prochaine! » a tweeté le président américain samedi. Pour Trump comme pour Macron, ce G7 était une première. Le président français a choisi l’amabilité et l’optimisme : il a décrit son homologue américain comme « pragmatique, ouvert ». Côté allemand, Angela Merkel a estimé que « toute la discussion sur le climat a été insatisfaisante » et « difficile ». Dès vendredi, les dirigeants ont en revanche trouvé un terrain d’entente sur la lutte contre le terrorisme, après l’attentat meurtrier de Manchester. Dans une déclaration commune, le G7 accentue la pression sur les groupes Internet pour qu’ils luttent davantage contre les contenus radicaux. Concernant la Russie, le G7 s’est dit prêt à prendre des sanctions supplémentaires, en raison de sa « responsabilité » dans le conflit ukrainien, cause de son exclusion du G8. Néanmoins, les dirigeants sont « prêts à travailler » avec Moscou, allié du régime de Damas, pour trouver une solution politique au conflit syrien.