Nicole Belloubet, une Sage et ex-élue PS à la Chancellerie
Lorsqu’elle avait été nommée en février 2013 au Conseil constitutionnel, cela en avait surpris plus d’un, y compris elle-même. Son arrivée à la tête du ministère de la Justice, mercredi, a dû lui faire le même effet. A 62 ans, la professeure de droit communautaire Nicole Belloubet a eu une vie politique avant d’intégrer le cercle fermé des neuf Sages. Après avoir été candidate à l’investiture socialiste pour les municipales de 2008, à Toulouse, elle est devenue première adjointe à la culture de Pierre Cohen, lorsque celui-ci a conquis le Capitole. Elle a quitté deux ans plus tard sa fonction d’adjointe et est redevenue simple conseillère municipale pour endosser le costume de première vice-présidente de la région Midi-Pyrénées, chargée de l’éducation. Un de ses faits d’armes se déroule en 2005, sous le gouvernement Raffarin. Alors rectrice de l’académie de Toulouse, Nicole Belloubet décide de démissionner de son poste au motif qu’elle ne pouvait « plus appliquer une politique qu’[elle] n’approuvai[t] pas ». Mère de trois enfants, la nouvelle garde des Sceaux est issue d’une famille modeste de l’Aveyron et a grandi à Paris, où sa mère tenait un hôtel. C’est sur les bancs de la Sorbonne que son engagement politique a pris forme. Elle rêvait de devenir professeure mais, privée de bourse de thèse, elle a mis quinze ans à y arriver tout en élevant ses deux premiers enfants, a-t-elle indiqué à 20 Minutes il y a quelques années. Une ténacité dont elle devra certainement faire preuve au cours des prochaines semaines.