« Une opposition sans concession »
La nouvelle présidente LR au Conseil de Paris veut s’affirmer face à Hidalgo
En juillet, Florence Berthout, maire du 5e, a succédé à Nathalie Kosciusko-Morizet à la tête du groupe Les Républicains. A l’occasion de son premier Conseil de Paris (il a démarré lundi), la cheffe de file de l’opposition à la maire PS de la capitale revient sur sa stratégie, les grandes thématiques parisiennes, et livre son regard sur la politique d’Anne Hidalgo. Quelle opposition souhaitez-vous incarner ? Je suis au service d’un collectif qui a pour vocation de s’opposer sans aucune concession, dès lors que l’on juge que l’intérêt des Parisiens et Parisiennes est malmené. Et nous avons des points de désaccord extrêmement forts avec l’exécutif. Justement, sur quelles thématiques comptez-vous monter au créneau ? Nous sommes mobilisés sur la politique de déplacement incohérente de la maire. Oui au plan vélo, mais non à une fermeture autoritaire et non concertée de la voie Georges-Pompidou, qui coupe Paris de sa banlieue et produit des embouteillages monstres. C’est très préoccupant pour la santé des Parisiens. Nous avons aussi de grosses interrogations en matière de sécurité, puisque l’on sait que, s’il y a un drame de type attentat, les secours perdront du temps. Que déplorez-vous dans la gestion de la Ville de la part d’Anne Hidalgo ? La politique de gribouille. Notamment sur la question du logement. Cette politique consiste à ne pas créer du logement, comme ça a été dit de manière malhonnête sur le plan intellectuel, mais à reconventionner du parc privé de la Ville et à investir des dizaines de millions d’euros dans du logement privé à coups de préemption. Cela a coûté très cher. Cette politique s’accompagne d’un endettement sans précédent, qui, concernant celui par habitant, aura doublé durant son mandat. Anne Hidalgo voit dans votre arrivée à la tête du groupe LR de futurs échanges « pacifiés » avec quelqu’un qui n’est pas « contre tout, tout le temps », comme pouvait l’être, selon elle, NKM, permettant ainsi de « gagner en qualité démocratique ». Que répondez-vous ? Je ne me positionne pas par rapport à la présidence passée. Je suis une élue de terrain avec un regard pragmatique. Quand nous avons des points d’accord avec la majorité, il n’est pas question de surjouer. Nous ne sommes pas non plus dans une opposition systématique. Nous pouvons nous montrer accompagnants sur des sujets allant dans le bon sens. Nous pouvons, par exemple, nous retrouver sur les JO 2024.