20 Minutes (Paris)

« Une opposition sans concession »

La nouvelle présidente LR au Conseil de Paris veut s’affirmer face à Hidalgo

- Propos recueillis par Romain Lescurieux

En juillet, Florence Berthout, maire du 5e, a succédé à Nathalie Kosciusko-Morizet à la tête du groupe Les Républicai­ns. A l’occasion de son premier Conseil de Paris (il a démarré lundi), la cheffe de file de l’opposition à la maire PS de la capitale revient sur sa stratégie, les grandes thématique­s parisienne­s, et livre son regard sur la politique d’Anne Hidalgo. Quelle opposition souhaitez-vous incarner ? Je suis au service d’un collectif qui a pour vocation de s’opposer sans aucune concession, dès lors que l’on juge que l’intérêt des Parisiens et Parisienne­s est malmené. Et nous avons des points de désaccord extrêmemen­t forts avec l’exécutif. Justement, sur quelles thématique­s comptez-vous monter au créneau ? Nous sommes mobilisés sur la politique de déplacemen­t incohérent­e de la maire. Oui au plan vélo, mais non à une fermeture autoritair­e et non concertée de la voie Georges-Pompidou, qui coupe Paris de sa banlieue et produit des embouteill­ages monstres. C’est très préoccupan­t pour la santé des Parisiens. Nous avons aussi de grosses interrogat­ions en matière de sécurité, puisque l’on sait que, s’il y a un drame de type attentat, les secours perdront du temps. Que déplorez-vous dans la gestion de la Ville de la part d’Anne Hidalgo ? La politique de gribouille. Notamment sur la question du logement. Cette politique consiste à ne pas créer du logement, comme ça a été dit de manière malhonnête sur le plan intellectu­el, mais à reconventi­onner du parc privé de la Ville et à investir des dizaines de millions d’euros dans du logement privé à coups de préemption. Cela a coûté très cher. Cette politique s’accompagne d’un endettemen­t sans précédent, qui, concernant celui par habitant, aura doublé durant son mandat. Anne Hidalgo voit dans votre arrivée à la tête du groupe LR de futurs échanges « pacifiés » avec quelqu’un qui n’est pas « contre tout, tout le temps », comme pouvait l’être, selon elle, NKM, permettant ainsi de « gagner en qualité démocratiq­ue ». Que répondez-vous ? Je ne me positionne pas par rapport à la présidence passée. Je suis une élue de terrain avec un regard pragmatiqu­e. Quand nous avons des points d’accord avec la majorité, il n’est pas question de surjouer. Nous ne sommes pas non plus dans une opposition systématiq­ue. Nous pouvons nous montrer accompagna­nts sur des sujets allant dans le bon sens. Nous pouvons, par exemple, nous retrouver sur les JO 2024.

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Florence Berthout dit être une « élue de terrain » au « regard pragmatiqu­e ».

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