« Frank tue parce qu’il est accro »
L’interprète de Frank Castle est à l’affiche de « The Punisher », diffusé sur Netflix
Le justicier vengeur et antihéros de « The Punisher » (dont la famille a, à l’origine, été tuée) a déjà connu plusieurs incarnations – Dolph Lundgren, Thomas Jane, Ray Stevenson –, sans jamais trouver grâce aux yeux des fans. Jusqu’à Jon Bernthal. L’acteur a d’abord enfilé le costume du Punisher dans la saison 2 de « Daredevil », avant que Netflix ne lui offre sa propre série, disponible depuis vendredi. L’occasion d’un faceà-face – cordial – avec 20 Minutes.
Vous teniez un rôle important dans « Daredevil », tiré de l’histoire originale du comic The Punisher. Quel est le sujet, maintenant ?
« Daredevil » raconte moins l’histoire du Punisher que celle de Frank Castle. On le voit réagir face à ce qui est arrivé à sa famille. Il part en mission pour retrouver les coupables et les faire payer. Tous les tuer. C’est simple, limpide. Mais une fois sa mission terminée, il se retrouve face à lui-même et ses démons. C’est le sujet de cette première saison de « The Punisher ».
Vous êtes le premier interprète du Punisher à avoir la faveur des fans…
Je l’ai ressenti après « Daredevil ». C’était à la fois excitant et flippant, car je ne voulais pas perdre cet état de grâce avec « The Punisher ». Or nous prenons un risque. Frank ne pouvait plus être une machine à tuer – pas pendant 13 épisodes. La série offre un regard sur lui moins unilatéral, plus profond. Moins sombre, plus humain.
Comment crée-t-on de l’empathie pour un tel antihéros ?
Qui est le vrai Frank, le bon père de famille ou le justicier recouvert de sang ? Il tue parce qu’il est devenu accro. Lorsqu’il voit des malfrats prêts à tuer son collègue ouvrier, il vrille et c’est un bain de sang. Il aurait pu les arrêter, mais il a dû les tuer – il en avait besoin. Ensuite, il se hait de l’avoir fait. C’est passionnant.