Un défi pour écrire l’histoire
Une dictée géante est organisée samedi au Stade de France
Le Stade de France, cadre d’un nouvel exploit ? Après des quartiers, des maisons d’arrêt, ou même la basilique de Saint-Denis, l’organisateur de dictées géantes Rachid Santaki propose samedi, avec la ville de Saint-Denis, l’association Saint-Denis Positif et la préfecture, une nouvelle rencontre dans les salons de l’enceinte marquée par la victoire des Bleus en 1998, lors de la Coupe du monde de football. Un lieu central « qui permettra de toucher tous les publics, scolaires et seniors », souligne celui qui ambitionne de battre le record du monde de la discipline. Et entrer ainsi dans Le Guinness des records. « On ne sera pas 11 joueurs sur le terrain, mais 1 400 », s’amuse-t-il.
Seniors, cracks, écoliers...
Avec cette nouvelle dictée, « l’enjeu est de faire de Saint-Denis la capitale mondiale de l’orthographe. Cet événement va donner un coup de jeune à la dictée et va avoir un rayonnement dans les villes des environs », qui les poussera, peut-être, à en organiser à leur tour. Essayer de battre un record est aussi un moyen de motiver les enfants. « Quand j’interviens dans une classe pour faire une dictée, les élèves n’aiment pas l’exercice. Je leur dis que les fautes, ce n’est pas grave, que c’est juste pour voir où on en est. Mais là, de savoir qu’ils vont tenter de battre un record devrait créer une dynamique de groupe », espère Rachid Santaki. Ils devraient être d’autant plus motivés que, outre des écoliers, des familles, des associations accueillant des migrants, des personnes en situation de handicap… des « cracks [en orthographe] originaires de Belgique et de Suisse ainsi qu’une quinzaine de guests, youtubeurs, sportifs et comédiens seront de la partie ». Si certains s’imaginent la dictée géante comme une resucée des Dicos d’or, concours d’orthographe créé par Bernard Pivot, Rachid Santaki avertit : « Pas du tout. Là, le but est que l’on commence tous ensemble et que l’on finisse tous ensemble. Je répéterai autant de fois qu’il le faut le texte. » Un texte défini par un comité restreint et qui restera secret jusqu’au dernier moment. Parmi les infos que l’organisateur accepte toutefois de livrer, on apprend qu’il sera l’oeuvre d’une femme qui a un « un lien avec le Stade de France, par les valeurs que l’on retrouve dans le sport ». A l’issue de la dictée (qui débutera à 15 h), une batterie de 170 correcteurs entrera en jeu et devra corriger les 1400 copies en quarante-cinq minutes. Viendra ensuite l’heure du goûter, des selfies, et de la remise de prix symboliques.