Au marathon de Paris, plus dur sera le « mur » !
Tous les marathoniens ou aspirants marathoniens vous parleront sans doute du « mur ». Selon la légende, les coureurs se prennent ce « mur », c’est-à-dire qu’ils craquent, tout simplement, au 30e km, alors qu’il leur reste encore 12,195 km à parcourir. Maux de tête, vertiges, voire hallucinations : les pépins subis alors obligent certains à ralentir. Une expérience vécue par Nicolas, l’un des 55 000 sportifs qui se lanceront, dimanche, à l’assaut de la 42e édition du marathon de Paris. L’attaché de presse de 28 ans se souvient de la première fois qu’il s’est pris le « mur ». C’était en 2013, lors de sa première participation à un marathon d’ailleurs, celui de Paris qui plus est : « Au 26e km, j’ai clairement manqué d’essence. » Ce qu’il explique, avec le recul, par un un mauvais ravitaillement, solide et liquide. Pour Thomas Delpuech, responsable des épreuves grand public d’Amaury Sport Organisation, la course change autour du 30e km, car c’est à « ce moment-là que le coureur atteint ses limites physiologiques, qu’il voit ses réserves de glucose baisser. C’est aussi là que l’on constate que les gens marchent en masse, connaissent des problèmes gastriques. » Chez Strava, application utilisée pour enregistrer son activité sportive via GPS, les statistiques sont sensiblement les mêmes. Depuis deux ans – date à laquelle le parcours du marathon de Paris a été légèrement modifié – ça coince toujours entre le 33e et le 35e km.
Mauvaise préparation
En cause : un soleil qui tape trop dur, la difficulté du parcours, mais aussi une mauvaise préparation. Conséquence, « entre 300 et 600 abandons sont enregistrés », indique Thomas Delpuech, qui insiste tout de même sur le fait que « quand on est engagé dans un marathon, on le termine ». Même en dépassant le chrono que l’on s’était fixé. Alors, un seul conseil pour que la rencontre avec le « mur » ne soit pas trop violente, s’hydrater tous les 5 km et ne pas hésiter à s’arroser.