Les festivals prennent leurs quartiers d’été en banlieue
Les festivals s’éloignent de la capitale, à la recherche de place et de dépaysement
Solidays, Afropunk, Lollapalooza… Si, l’été, le coeur de la capitale bat au rythme de la musique, certains organisateurs de festivals ont, eux, fait le choix de la banlieue pour diffuser leurs sons. C’est le cas de Marvellous Island, qui a lieu samedi et dimanche à la base de Vaires-Torcy (Seine-etMarne), mais aussi du Macki Festival, du 29 juin au 1er juillet à Carrièressur-Seine (Yvelines), et du Django Reinhardt Festival, du 5 au 8 juillet à Fontainebleau (Seine-et-Marne). « Nous avons eu un vrai coup de coeur pour le dépaysement que propose l’île de loisirs de Torcy », témoigne Laurent Kemler, programmateur de Marvellous Island, dont c’est la quatrième édition en Seine-et-Marne. Après deux années au bois de Vincennes, les organisateurs y ont trouvé un site moins « élitiste ». Même démarche pour le Macki Festival. « A l’origine, on envisageait de créer l’événement à Saint-Cloud, confie Fantin Dufay, responsable communication. Mais le sentiment de nouveauté de Carrières-sur-Seine correspondait mieux à l’ADN qu’on recherchait.» Outre des Parisiens et des Franciliens, la cinquième édition devrait attirer des Lyonnais, des Lillois et des Anglais. Et pour accueillir tout ce public, il est plus aisé de trouver de grands espaces verts une fois le périphérique traversé. Ces événements font du bien aux villes de banlieue. « Lorsque 25 000 personnes se déplacent dans une ville en l’espace de deux jours, les commerces se développent forcément», constate Laurent Kemler. Le Django Reinhardt Festival, qui a lieu dans le domaine du château de Fontainebleau, «contribue au dynamisme de la commune : sur les quatre jours, les hôtels et les commerçants effectuent un chiffre d’affaires important», souligne le maire, Frédéric Valletoux. Ce que confirme la réceptionniste d’un hôtel : « Nos 53 chambres sont toutes réservées lors du festival.»
Caroline Sénécal
« Lorsque 25 000 personnes viennent, les commerces se développent. »
L. Kemler, programmateur