Le coût du nouveau contrôle technique va en braquer plus d’un
Les Français se sont rués dans les centres de contrôle technique en avril (+61 %, selon le Conseil national des professions de l’automobile, CNPA). En prévision, peut-être, de l’entrée en vigueur, dimanche, d’une directive européenne qui vise à durcir le dispositif. Désormais, les professionnels devront vérifier 132 points spécifiques sur votre véhicule, contre 124 jusqu’ici, le tout pour permettre de constater jusqu’à 668 défauts potentiels, contre 410 aujourd’hui.
Or, demandant plus de temps et un meilleur niveau de formation des professionnels, le contrôle technique pourrait aussi coûter plus cher. Le CNPA ne veut pas spéculer «sur les tarifs », et le ministère des Transports refuse de s’avancer. Mais, selon le réseau Dekra Automotive, par exemple, il pourrait augmenter de 15 à 20 %. Le prix moyen pourrait flirter avec les 80 € en moyenne, sans compter les réparations éventuelles à effectuer. Une perspective qui fait enrager Pierre-Olivier Cavey, directeur des études de la Ligue de défense des conducteurs : « L’automobiliste est pris pour une vache à lait. C’est un jackpot pour les centres de contrôle et l’Etat qui récupère la TVA. » De plus, «la contre-visite pourrait devenir payante, car elle nécessitera elle aussi plus de temps », avance-t-on chez Norauto. Pour mémoire, l’absence de contrôle technique est passible de 135 € d’amende. Mathieu Bruckmüller