Notre-Dame-des-Landes
Une seconde vague d’expulsions et de déblaiement s’est déroulée dans un calme relatif, jeudi, à la ZAD
Le calme après la tempête. Début avril, 2 500 gendarmes procédaient à l’évacuation de la ZAD, à NotreDame-des-Landes non sans de violents affrontements. Après un mois de trêve, le gouvernement a relancé les opérations. Ainsi, les expulsions ont repris sur la zone, jeudi. Et si le processus reste le même, les opérations se déroulent dans une tout autre ambiance.
« La zone est sous contrôle »
Sur la RD 81, l’une des deux routes départementales qui traversent la ZAD, 1 700 gendarmes mobiles avancent très vite. Ils quadrillent la forêt de Rohanne, un espace boisé peuplé de cabanes. A part le chant des oiseaux, c’est le bruit des engins de chantier que l’on entend. « A 8 h, nous avions déjà atteint nos objectifs, se félicite-t-on au ministère de l’Intérieur. La zone est sous contrôle. » Dans les champs, des dizaines de zadistes tentent tout de même de faire face aux gendarmes. Le rapport de forces leur est moins favorable qu’en avril. « La solidarité, ça vous parle ? », « Arrêtez de piétiner nos légumes ! », entend-on résonner. Mais ce n’est plus le temps des négociations. Les grenades lacrymogènes pleuvent, et les pelleteuses entrent facilement en action. Alors, la mobilisation a-t-elle faibli, après le processus de régularisation de zadistes ? « Le périmètre d’intervention est beaucoup plus vaste, mais nous sommes plusieurs centaines sur la zone », affirme un zadiste. Ils promettent de reconstruire les cabanes démolies. « Cela nous prendra un an, deux ans, ou vingt ans, mais nous continuerons à porter notre modèle collectif », lance un autre. Des manifestations seront organisées dans plusieurs villes de France, ce week-end.
A Nantes, Julie Urbach