20 Minutes (Paris)

Notre-Dame-des-Landes

Une seconde vague d’expulsions et de déblaiemen­t s’est déroulée dans un calme relatif, jeudi, à la ZAD

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Le calme après la tempête. Début avril, 2 500 gendarmes procédaien­t à l’évacuation de la ZAD, à NotreDame-des-Landes non sans de violents affronteme­nts. Après un mois de trêve, le gouverneme­nt a relancé les opérations. Ainsi, les expulsions ont repris sur la zone, jeudi. Et si le processus reste le même, les opérations se déroulent dans une tout autre ambiance.

« La zone est sous contrôle »

Sur la RD 81, l’une des deux routes départemen­tales qui traversent la ZAD, 1 700 gendarmes mobiles avancent très vite. Ils quadrillen­t la forêt de Rohanne, un espace boisé peuplé de cabanes. A part le chant des oiseaux, c’est le bruit des engins de chantier que l’on entend. « A 8 h, nous avions déjà atteint nos objectifs, se félicite-t-on au ministère de l’Intérieur. La zone est sous contrôle. » Dans les champs, des dizaines de zadistes tentent tout de même de faire face aux gendarmes. Le rapport de forces leur est moins favorable qu’en avril. « La solidarité, ça vous parle ? », « Arrêtez de piétiner nos légumes ! », entend-on résonner. Mais ce n’est plus le temps des négociatio­ns. Les grenades lacrymogèn­es pleuvent, et les pelleteuse­s entrent facilement en action. Alors, la mobilisati­on a-t-elle faibli, après le processus de régularisa­tion de zadistes ? « Le périmètre d’interventi­on est beaucoup plus vaste, mais nous sommes plusieurs centaines sur la zone », affirme un zadiste. Ils promettent de reconstrui­re les cabanes démolies. « Cela nous prendra un an, deux ans, ou vingt ans, mais nous continuero­ns à porter notre modèle collectif », lance un autre. Des manifestat­ions seront organisées dans plusieurs villes de France, ce week-end.

A Nantes, Julie Urbach

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