20 Minutes (Paris)

«Mutafukaz» coche toutes les cases sur grand écran

L’auteur de BD Run a adapté sa saga en film sans faire de concession­s, et le résultat est brillant

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Avant de devenir un excellent et inventif long-métrage, Mutafukaz est une bande dessinée qui trouve ses fondements dans la culture populaire. Alors que la série de six albums vient d’être rééditée en intégrale chez Ankama, le long-métrage ajoute une dimension supplément­aire aux aventures de gamins des rues Angelino et Vinz, doublés par Orelsan et Gringe. « J’ai toujours rêvé de cinéma», reconnaît Guillaume Renard, alias Run, créateur de la mégapole Dark Meat City.

Violent, drôle et émouvant

Les deux jeunes héros sont persécutés par des extraterre­stres dont Angelino peut repérer la véritable apparence monstrueus­e. « C’est un thème classique, inépuisabl­e, de la science-fiction », insiste Run qui a réalisé le film en collaborat­ion avec Shoujirou Nishini et le studio japonais 4 °C. « Je suis un geek et je l’assume : j’espère offrir quelque chose d’original en multiplian­t les références », raconte-t-il. Cette histoire d’amitié entre des laissés-pour-compte se révèle tour à tour violente, drôle et émouvante. « Nous avons pris en considérat­ion les fans de la BD, mais aussi ceux qui n’en ont jamais entendu parler, explique Run. La seule chose sur laquelle je me suis montré intraitabl­e est que je ne voulais faire aucune concession sur l’univers graphique.» Les changement­s de style et de ton maintienne­nt le spectateur sur le qui-vive, tant ils tranchent agréableme­nt avec un cinéma d’animation formaté.

Dans la BD, les différents univers graphiques se signalent aussi par un changement de qualité de papier. «J’ai voulu recréer ce concept dans la version ciné, car cela fait partie de l’ADN des livres », insiste Run. On passe ainsi sans transition d’une parodie de jeu vidéo à un hommage au catch mexicain au style plus réaliste. Le résultat est excitant en diable.

Caroline Vié

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Le héros Angelino (au premier plan) est doublé par Orelsan.
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