Une accusation de viol met en péril l’empire de CR7
L’empire du Portugais, visé par une plainte pour viol, est fragilisé
En toute logique, Cristiano Ronaldo aurait dû figurer dans la liste du Portugal pour les matchs face à la Pologne (jeudi) et l’Ecosse (dimanche). Mais Fernando Santos ne l’a pas appelé. Nul doute que les accusations de viol, qui remonterait à 2009, qui pèsent sur lui ont joué un rôle important. Après les révélations du Spiegel, CR7 a enfin pris la mesure de l’affaire, en engageant l’avocat David Chesnoff, «l’homme à connaître si vous avez un problème à Las Vegas», écrivait le Wall Street Journal en 2007. «On a essayé par tous les moyens de connaître sa version à propos de ce qui s’est passé cette nuit-là, raconte Antje Windmann, une journaliste du quotidien allemand. Ses avocats nous ont intimé de ne pas publier pour des raisons de respect de sa vie privée.» Christian Schertz, représentant du footballeur outre-Rhin, s’est d’ailleurs fendu d’un mail autoritaire à de nombreuses rédactions, menaçant quiconque reproduisait « les accusations illégales » du Spiegel de poursuites judiciaires. Une tentative aussi vaine que désespérée. «Le Washington Post, le New York Times… Ils en parlent tous, confirme Mark Shaw, ancien avocat de la défense aux Etats-Unis. Les premiers éléments ne sont pas très favorables à Ronaldo. Ça sent mauvais pour lui.» A tel point qu’un procès pénal devant un grand jury peut être envisagé. «Cela pourrait conduire les Etats-Unis à demander au Portugal l’extradition du joueur, éclaire Mark Shaw. L’impact médiatique serait énorme.» Certains sponsors du Portugais ont déjà commencé à sortir le parapluie. Nike n’a pas traîné pour répondre aux sollicitations médiatiques : « Nous sommes profondément préoccupés par ces allégations inquiétantes et nous allons suivre l’évolution de la situation de très près. » Dans la même veine, le site d’EA Sports a déjà retiré Cristiano Ronaldo de la jaquette de « Fifa 19 », avec une réaction du même style. La Juve et la sélection portugaise sont les seuls à ne rien lâcher, pour l’instant. L’action du club italien, qui s’est fendu d’un tweet plus que maladroit pour soutenir sa star, a cependant perdu 10 % de sa valeur à la Bourse de Milan. « Je suis sûr qu’il ne commettrait jamais une chose pareille », a assuré, de son côté, Fernando Santos, le sélectionneur de la Selecção. Un avis partagé par certains supporters lusitaniens, qui ont assailli d’injures les journalistes du Spiegel. «On s’attendait à ça, mais les insultes reçues sont absolument odieuses, indique Antje Windmann. Certaines réactions positives de lecteurs venaient de fans de Messi, ravis de voir le rival visé par des accusations de viol. »
« Les premiers éléments ne sont pas très favorables à Ronaldo. »
L’avocat Mark Shaw