Des élus veulent encadrer l’utilisation des trottinettes
Des élus parisiens vont évoquer les règles d’utilisation du véhicule au Conseil de Paris, le 13 novembre
Sur les trottoirs, les pistes cyclables, les routes… les trottinettes électriques fleurissent dans l’espace public parisien. Aujourd’hui, quatre entreprises partagent ce marché de la mobilité douce, avec des milliers de trottinettes proposées en « free-floating ». Un système coincé dans un flou juridique que des élus souhaiteraient dissiper au Conseil de Paris, mardi. Où peuvent-elles rouler ? A quelle vitesse ? Sous quelles conditions ? Aucune réglementation claire ne s’applique actuellement. Mais la loi va évoluer. Ainsi, ces engins de déplacements personnels (EDP) électriques vont bientôt faire leur entrée dans le code de la route. « Nous allons créer une nouvelle catégorie de véhicules dans le code de la route, a confirmé la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Ils pourront circuler sur les pistes, sur les bandes cyclables ou dans les zones à 30 km/h, mais leur place n’est pas sur les trottoirs, où la sécurité des piétons doit être assurée. » « Nous donnerons aux maires la possibilité d’adapter ces règles en tenant compte de la situation de leurs territoires », a ajouté Elisabeth Borne. Ainsi, des élus parisiens veulent d’ores et déjà emboîter le pas pour encadrer l’usage de ces trottinettes dans la capitale. « Pour le moment, c’est la loi de la jungle, lance Jérôme Dubus, du groupe Parisiens progressistes constructifs et indépendants (PPCI, pro-Macron). Il y a une augmentation du nombre de trajets. Il est donc urgent d’encadrer la réglementation et le mode de fonctionnement de ces engins. Nous avons beaucoup de plaintes de la part d’administrés. »
Par ailleurs, le PPCI rappelle qu’entre 2016 et 2017 le nombre d’accidents de trottinettes ayant fait des blessés a augmenté de 23 % en Ile-de-France, selon des chiffres communiqués par la préfecture de police. Le groupe politique propose notamment que la brigade anti-incivilités verbalise « les contrevenants qui rouleraient sur les trottoirs ou dépasseraient la vitesse autorisée ». « On peut imaginer un système de radars à main, précise Jérôme Dubus. C’est tout à fait faisable. » Le groupe LRI (Les Républicains et indépendants) va aussi aborder le sujet au Conseil de Paris et va demander un « code du trottoir ». Ils proposeront d’« encadrer le free-floating en demandant le versement d’une redevance par les opérateurs concernés. Et de mettre en place un système de malus pour les clients qui laissent les engins utilisés n’importe où et notamment sur les trottoirs. » En attendant, la trottinette tente de se faire une place.
« On peut imaginer un système de radars à main pour les contrevenants. » Jérôme Dubus, du groupe PPCI