Bagnolet réquisitionne à son tour des locaux pour loger des migrants
Lundi, le maire socialiste de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Toni di Martino, a réquisitionné des « locaux vacants (…) appartenant à la Caisse primaire d’assurance maladie (…) afin d’assurer le logement des membres d’un collectif de travailleurs migrants [nommé Les Baras]», est-il écrit dans un arrêté municipal, confirmant une information du Parisien.
Cette réquisition est censée empêcher l’expulsion des 90 travailleurs migrants qui habitent dans les locaux depuis fin septembre, alors que la CPAM a engagé une procédure devant la justice. Fin septembre, le maire PCF de Montreuil avait lui aussi réquisitionné des bureaux inoccupés appartenant à l’Etat pour y loger 150 « Baras » qui vivaient dans un foyer dans des conditions indignes. Mi-octobre, le tribunal administratif avait jugé la procédure illégale, tout en reconnaissant, dans un autre jugement, la dangerosité du foyer. Depuis, la préfecture de Seine-Saint-Denis a annoncé la réquisition d’un terrain sur la commune pour reloger temporairement les habitants du foyer.