10 Des migrants accusés à tort
Chaises renversées, matelas éparpillés et faux plafonds éventrés… Une série de photos relayées sur Facebook témoigne de l’ampleur des dégradations commises dans un bâtiment situé à Neuves-Maisons (Meurtheet-Moselle). Pour Anthony Bellorini, chargé de mission au sein de Génération nation (le mouvement de jeunesse local du Rassemblement national), à l’origine du post publié le 22 octobre et partagé plus de 5 000 fois, les coupables sont clairement identifiés : « Les migrants hébergés à Neuves-Maisons aux frais des contribuables néodomiens ont saccagé les locaux dans lesquels ils vivaient. » Or, si les locaux en question ont bien accueilli des demandeurs d’asile, puis des migrants mineurs, et ont récemment été dégradés, rien ne permet d’affirmer que ces derniers sont les auteurs de ce « saccage »… puisque les dégâts ont été commis après leur départ, et que les responsables n’ont pas été identifiés à ce jour. Dominique Kinderstuth, directeur général des services au sein de la communauté de communes Moselle et Madon (qui est propriétaire des lieux), précise à 20 Minutes : « Avant même l’arrivée des migrants, nous étions confrontés à la problématique récurrente d’intrusions. » 20 Minutes lutte contre les fake news. Un doute ? Ecrivez à contribution@20minutes.fr