Le feu toujours allumé
Un an après la mort du chanteur, les fans entretiennent toujours la flamme. D’autres se sont même découvert, ces derniers mois, une véritable passion pour l’artiste.
« On s’est pointé voir le commissaire-priseur, je lui ai dit que, si le blouson d’Adeline n’était pas retiré de la vente, je déboulais avec trente bikers et je bloquais toutes les enchères. » Jo Rodriguez ne plaisante pas avec les couleurs des Desperados, le groupe de motards qu’il a cofondé avec Johnny Hallyday en 1992. Il s’est ainsi rendu à l’hôtel Drouot, le 19 octobre à Paris, où était vendu aux enchères le blouson Desperados d’Adeline Blondieau, l’exfemme du Taulier.
Depuis 1996, le club des Desperados s’était mis en sommeil après de nombreux rassemblements. A l’occasion d’un concert en juin, l’idée de le réveiller a germé. « J’ai organisé un hommage à Johnny dans mon local associatif avec des musiciens et des chanteurs, raconte Bruno Ferre, le président adjoint. A la fin, j’ai demandé à Jo quand on réveillerait les Desperados. C’est parti de là. » «Attention, ce n’est pas un nouveau club, on a déposé un procès-verbal à la préfecture pour notifier le réveil, prévient Bruno. Si tu vas voir les statuts, il y a la signature de Johnny.» « Je ne pouvais pas me permettre de laisser mourir le club et les couleurs de Johnny, c’est un hommage perpétuel de les faire vivre », considère Jo.
«Je ne pouvais pas me permettre de laisser mourir les couleurs de Johnny.» Jo Rodriguez, cofondateur des Desperados
A voir les e-mails de demande d’adhésion ou de sympathie sous lesquels croule Bruno, le réveil des Desperados crée une « vraie effervescence ». « Nous sommes déjà plus d’une trentaine de membres et des demandes viennent du monde entier, explique Bruno. Attention, il faut obligatoirement avoir une Harley-Davidson. Et, surtout, nous sommes tous fans de Johnny, mais nous ne sommes pas un fan-club. »