Les chantiers de Versailles
Les enjeux des élections, dans un an, commencent à se dessiner dans cette ville où les habitants se disent plutôt heureux
A Versailles (Yvelines), les élections municipales sont encore (officiellement) loin. Ni François de Mazières (DVD), réélu en 2014 dès le premier tour avec plus de 55 % des voix, ni l’opposition n’ont annoncé leur candidature pour le scrutin qui a lieu dans un an. « Versailles a toujours été de droite et le maire est apprécié, je ne pense pas qu’il y aura de grosses surprises aux prochaines municipales », souffle-t-on à 20 Minutes sur le marché Notre-Dame, où la plupart des gens confient avoir la chance de bénéficier d’un très bon cadre de vie dans cette ville. Cependant, quelques points soulevés par des habitants et des associations pourraient compter lors de la campagne.
Environnement. « On est assez en retard sur la question du recyclage », souligne Hélène, une habitante. « Les consignes de tri sont assez brouillonnes. Les gens ne savent pas trop quoi faire, donc ils ne font pas », complète Béa, membre du groupe Citoyens pour le climat Versailles. « Versailles est traversée au sud par la N12 et par la D10, qui se divise en plusieurs branches dans la ville. Toute cette circulation pollue l’air et occasionne également une pollution sonore dans les quartiers autour », relève pour sa part Anne Boisroux-Jay, présidente de l’association Versailles Environnement Initiative.
Transports. Si tous les habitants interrogés s’accordent à dire qu’ils bénéficient d’un excellent réseau de transports en commun, les embouteillages restent le point noir. « C’est saturé matin et soir, affirme Claude Ducarouge, président de l’association Sauvegarde et animation de Versailles et environs (Save). Il faudrait que la ville se donne les moyens, avec la police nationale, d’empêcher la traversée de Versailles par de nombreux camions qui ne font que suivre leur GPS sans s’arrêter. Pourtant, l’entrée est interdite aux plus de 10 tonnes. » Par ailleurs, des places de stationnement dans les rues et des parkings existent, « mais elles sont toutes payantes et ce n’est pas donné », déplore Catherine, qui habite dans un quartier excentré.
Solidarité. « En 2016, il y a eu des manifestations sur la place d’armes du château contre l’installation d’un camp d’hébergement d’urgence », se rappelle Philippe Demergue, membre de l’association d’aide aux migrants Voisins solidaires. Aujourd’hui, un camp avec une centaine de personnes, géré par la Croix-Rouge, se trouve en périphérie de la ville. « Pour l’instant, ça ne pose pas de problème, principalement parce que ça ne se voit pas, constate l’associatif. Mais rien ne dit qu’il n’y aura pas de nouveaux migrants et une urgence d’accueil. Il faudrait accroître la capacité d’hébergement dans les bâtiments inoccupés appartenant à la ville. »