«Je n’ai pas envie de partir en voyage dans ces conditions»
A l’approche des congés d’avril, les Français s’interrogent sur leurs projets d’excursion
Partir loin ou rester dans l’Hexagone? Alors que les vacances d’avril approchent, les Français s’interrogent sur leurs projets de vacances en raison de l’épidémie de coronavirus, qui continue de se propager (lire ci-dessous). La question se pose avec encore plus d’acuité pour ceux qui comptaient partir dans les prochains jours, à l’instar de Francis, qui a répondu à notre appel à témoins. Alors que son périple à Lanzarote, en Espagne, est planifié dans une semaine, il est encore dans l’expectative : «Nous attendons de voir l’évolution de l’épidémie pour valider ou annuler ce déplacement. Nos craintes sont motivées par l’éventualité d’être mis en quarantaine sur place ou de ne pouvoir rentrer à cause du trafic aérien suspendu.»
«Pas du tout envie de partir!»
Maxence hésite aussi à annuler, notamment pour des raisons financières : « Nous avons acheté nos billets d’avion pour Syracuse, en Italie, la veille de la découverte des premiers cas dans ce pays. Ce voyage représente un budget important par rapport à nos salaires. S’il était perdu, cela représenterait deux années d’économies à la poubelle. »
Mais, pour beaucoup de lecteurs, pas question de prendre un risque pour leur santé. D’ailleurs, le secteur touristique européen a perdu «deux millions de nuitées» hôtelières depuis janvier en raison de l’épidémie, a indiqué jeudi le commissaire européen Thierry Breton sur BFMTV. Laetitia a ainsi décidé d’annuler son week-end à Florence, prévu du 5 au 8 mars : « Pas du tout envie de partir dans ces conditions, et surtout de revenir contaminée avec mes enfants ! Pas envie non plus d’être placée en quarantaine à mon retour ! » Brigitte a aussi opté pour la prudence : « Nous avons annulé le voyage en Jordanie du 7 mars. Les aéroports sont des lieux à risques augmentés.» Beaucoup de ceux qui veulent partir quand même comptent se reporter sur la France, comme Clarisse : « Nous avons stoppé notre projet. Nous partirons à la dernière minute en France pour les prochaines vacances ». A l’inverse, d’autres lecteurs ne veulent pas se laisser gagner par la peur. «Je crains plus l’épidémie de psychose que celle du coronavirus, raconte Cathy. J’ai réservé des billets pour Gênes fin avril et j’espère partir… sauf si on me l’interdit. » « Je pars le 4 avril en croisière à Miami et aux Caraïbes : aucune inquiétude », assure Claudia.
De son côté, Marie est plus prudente : « Je dois partir le week-end prochain à Rome pour faire le semi-marathon. On ne peut pas se faire rembourser. Je vais prendre mes précautions et rester vigilante. Après tout, ce n’est qu’une grosse grippe. En cas de doute, je ferai un test à mon retour. »