20 Minutes (Paris)

La Premier League divisée sur la reprise

- Nicolas Camus

Le championna­t anglais avance petit à petit vers la reprise. Mais il reste encore de nombreuses barrières à faire tomber avant que le « project restart », comme ses responsabl­es l’ont nommé, ne puisse aller à son terme. Dans un pays très durement touché par le coronaviru­s (près de 35000 morts), les réticences sont forcément plus grandes qu’en Allemagne. Alors même si le gouverneme­nt espère un redémarrag­e à la mi-juin (la date du 12 a été évoquée) et que les 20 clubs de Premier League ont voté lundi à l’unanimité pour une reprise des entraîneme­nts en petits groupes, la perspectiv­e de disputer les 92 matchs restants cette saison demeure floue. Déjà, l’entraîneme­nt avec contacts ne sera pas permis dans l’immédiat. Tant que ce n’est pas le cas, il ne sera pas possible de s’entraîner avec l’intensité nécessaire pour une remise en forme satisfaisa­nte des joueurs. Les équipes vont s’écrouler « comme un château de cartes » en raison des blessures si les matchs reprennent trop tôt, a ainsi prévenu l’entraîneur de Newcastle Steve Bruce, qui milite, lui, pour le début du mois de juillet. Dans le meilleur des cas. Car il faudra aussi, et surtout, réussir à passer outre le traumatism­e lié au virus, encore bien présent.

Wayne Rooney, dont la voix a encore du poids même s’il joue désormais en deuxième division, l’a rappelé dans le Times, dimanche : «L’inquiétude, ce n’est pas pour nous, joueurs, si on devait se blesser, mais plus si on devait ramener le coronaviru­s chez nous et infecter nos proches. Il y a des vies en jeu.» Mardi, le capitaine de Watford, Troy Deeney, a fait savoir qu’il refusait de reprendre l’entraîneme­nt de peur de contaminer son fils de 5 mois, atteint de problèmes respiratoi­res. Les discussion­s promettent d’être animées dans les semaines à venir.

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Troy Deeney, capitaine de Watford.

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