Deux policiers agressés avec une «violence inouïe»
Les fonctionnaires, en mission à Herblay, ont été grièvement blessés par balles
C’est l’un des scénarios les plus redoutés par les forces de l’ordre : se faire dérober son arme de service et que celle-ci soit utilisée contre soi. Mercredi soir, deux agents en civil appartenant à l’antenne de police judiciaire de Cergy-Pontoise ont été grièvement blessés par balles dans une zone industrielle d’Herblay (Val-d’Oise), a appris
de sources concordantes. Le pronostic vital de l’un d’entre eux était engagé jeudi. Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé un acte d’une «violence inouïe». Il s’est rendu dans la matinée dans le commissariat de Cergy, en soutien aux collègues des deux victimes.
Ces deux agents, un major de 45 ans et un gardien de la paix de 30 ans, effectuaient, selon nos informations, une vérification de domicile en civil, depuis une voiture banalisée. Selon le récit du major de police, resté conscient malgré ses blessures, il était un peu plus de 22h15 lorsque son collègue et lui ont été pris à partie par trois hommes. Ces derniers les auraient pris pour des gens du voyage, explique-t-il. Mais lorsqu’ils ont présenté leur carte de service, les individus sont parvenus à les extraire de leur voiture et les coups sont tombés. Dans la mêlée, les agresseurs ont volé leurs deux armes de service et les ont retournées contre eux.
Mobile inconnu
Sur place, sept douilles et une cartouche de 9 mm ont été découvertes, a appris 20 Minutes de sources policières. Avant de prendre la fuite, emportant les deux armes, la radio dont sont dotés les agents et un téléphone personnel, les malfaiteurs ont détérioré la voiture. Au lendemain de cette agression, le mobile reste inconnu. Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête en flagrance du chef de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique en bande organisée. Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles et à la direction centrale de la police judiciaire. Aucune interpellation n’a eu lieu.