La France doit rester neutre, selon Le Drian
La médiation en action. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a repoussé mardi les appels d’élus français à prendre le parti des Arméniens dans le conflit du Haut-Karabakh. « Le mandat que nous a confié l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en 1994 avec la Russie et les Etats-Unis pose une exigence d’impartialité de la France », a déclaré le ministre, évoquant le rôle de médiateur des trois pays dans le cadre du groupe dit de Minsk, à l’Assemblée nationale. « Nous ne serions plus légitimes si nous prenions parti pour l’un ou l’autre des deux pays», a-t-il ajouté en référence à l’Arménie, qui soutient les indépendantistes du Haut-Karabakh, et l’Azerbaïdjan. D’intenses combats ont continué à opposer mardi forces arméniennes du Haut-Karabakh et l’armée azerbaïdjanaise. Les affrontements ont fait plus de 600 morts, dont 73 civils, depuis le 27 septembre, selon des bilans partiels. La Croix-Rouge estime à des centaines de milliers de personnes la population affectée par le conflit.