20 Minutes (Paris)

Les effets collatérau­x du télétravai­l

- Fabrice Pouliquen

Avec le rebond de l’épidémie de Covid-19, le télétravai­l redevient la norme dans bon nombre d’entreprise­s. Cela se fera-t-il sentir dans le bilan annuel des émissions de CO2 françaises qu’établit chaque fin d’année le Global Carbon Project ? Encore faut-il bien appréhende­r le bénéfice environnem­ental de cette nouvelle organisati­on du travail, qui s’accompagne d’effets rebonds. Première ambiguïté à lever : une journée de télétravai­l n’est pas forcément synonyme de zéro mobilité. Il peut se faire dans un lieu qu’il faut rejoindre en voiture. De plus, le développem­ent de visioconfé­rences n’est pas neutre pour l’environnem­ent, car elles «impliquent des consommati­ons d’énergies liées au transfert de données, à la sollicitat­ion des serveurs», explique Thierry Leboucq, président de Greenspect­or. La hausse des consommati­ons énergétiqu­es au domicile est aussi à prendre en compte. Au total, l’ensemble des effets rebonds négatifs identifiés par l’Agence de la transition écologique (Ademe), dans une enquête parue le 22 septembre, pourrait réduire de 31 % les bénéfices environnem­entaux du télétravai­l. Cela dit, l’Ademe conclut que, avec les effets favorables induits, la balance environnem­entale du télétravai­l reste positive.

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Le boom des visioconfé­rences n’est pas neutre pour l’environnem­ent.

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