Nuits debout pour les forces de l’ordre
Dès samedi, les forces de l’ordre seront pleinement mobilisées pour faire appliquer les règles du couvre-feu. Au total, 12 000 policiers et gendarmes seront « spécialement chargés », entre 21 h et 6 h, de s’assurer que les personnes contrôlées sont bien en possession d’une attestation justifiant leur déplacement, a précisé le ministre de l’Intérieur. Tout contrevenant s’expose à une amende de 135 € et, en cas de récidive, à «six mois d’emprisonnement et 3 750 € d’amende », a prévenu Gérald Darmanin.
Les organisations syndicales de policiers s’attendent à des nuits compliquées dans les métropoles concernées. «La majeure partie des gens honnêtes vont respecter ce couvre-feu, explique Yvan Assioma, secrétaire national du syndicat Alliance. Notre difficulté, en Ile-de-France, c’est qu’on va être confrontés, comme au moment du confinement, à une population délinquante qui ne respecte déjà pas les règles.» Et d’ajouter : «Comme l’actualité de ces derniers jours nous le rappelle, le métier de policier la nuit est particulièrement difficile. » « Le travail de nuit est dangereux, abonde Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-FO. En faisant respecter le couvre-feu, les collègues ont davantage de raisons de contrôler une personne et donc de s’exposer à de la violence.»